0.1 - « Peter Tosh : Un artiste émérite, jouant de la quasi-totalité des instruments majeurs de musique connus, arrangeur (y comprises des harmonies vocales) et ayant marqué de façon indélébile la musique reggae par son talent et ses productions discographiques inégalables, a été présenté par la publicité trompeuse et malveillante comme un chanteur de seconde zone. La Jamaïque reconnait enfin l’excellence, après bien de pays (USA et Californie, Afrique du Sud, Angleterre, etc.)
Sa mort prématurée a fortement desservi la cause musicale du reggae, qui n’arrive pas à faire émerger à la fois un bon chanteur et un excellent musicien, à l’image de Prince, de Phil Collins, de Bruce Springsteen, de Jacob Desvarieux, de Manu Dibango… En réalité, l'art déteste la tricherie et l’approximation. Le talent musical et la bonne orchestration musicale sont toujours payants, quel que soit le temps. Time will tell... »
0.2 – « Peter Tosh honoré 25 ans après sa mort : L'étoile du reggae Peter Tosh a été honorée lundi par le gouvernement jamaïcain 25 ans après sa mort. L'ancien collaborateur de Bob Marley a reçu à titre posthume l'Ordre du mérite de la Jamaïque pour sa contribution à la musique. L'honneur a été remis à sa fille Niambe durant une cérémonie nationale. Il s'agit de la troisième plus haute distinction du pays. Peter Tosh est l'une des grandes figures musicales de l'île. Il a été l'un des membres et fondateurs du groupe The Wailers avec Bob Marley et Bunny Wailer. Il a toutefois quitté la formation en 1973. Ses albums solos et son travail avec les Wailers ont permis de faire connaître le reggae à travers le monde. Réputé pour son franc-parler, le chanteur et guitariste dénonçait l'apartheid et demandait la légalisation de la marijuana. Selon ses fans, il était une véritable bête de scène. Peter Tosh a été tué en 1987 par des voleurs. Il avait 42 ans. »
0.3 - « Peter Tosh (de son vrai nom, Winston Hubert McIntosh) est un chanteur, guitariste, organiste et auteur compositeur de ska, de rocksteady, de reggae et de soul, né le 19 octobre 1944 à Church Lincoln, Grange Hill, dans le Westmoreland en Jamaïque, et mort le 11 septembre 1987 à Kingston. Il est, avec Bob Marley, une des figures emblématiques du reggae et de la spiritualité Rasta. »
----------------------------------------
1 - Le musicien reggae Peter Tosh honoré 25 ans après sa mort
L'étoile du reggae Peter Tosh a été honorée lundi par le gouvernement jamaïcain 25 ans après sa mort. L'ancien collaborateur de Bob Marley a reçu à titre posthume l'Ordre du mérite de la Jamaïque pour sa contribution à la musique. L'honneur a été remis à sa fille Niambe durant une cérémonie nationale. Il s'agit de la troisième plus haute distinction du pays.
Peter Tosh est l'une des grandes figures musicales de l'île. Il a été l'un des membres et fondateurs du groupe The Wailers avec Bob Marley et Bunny Wailer. Il a toutefois quitté la formation en 1973. Ses albums solos et son travail avec les Wailers ont permis de faire connaître le reggae à travers le monde. Réputé pour son franc-parler, le chanteur et guitariste dénonçait l'apartheid et demandait la légalisation de la marijuana. Selon ses fans, il était une véritable bête de scène. Peter Tosh a été tué en 1987 par des voleurs. Il avait 42 ans.
The Associated Press / Mise à jour le lundi 15 octobre 2012 à 15 h 06 HAE
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2012/10/15/005-peter-tosh-honneur.shtml
-------------------------------------------
2 - Peter Tosh (de son vrai nom, Winston Hubert McIntosh) :
Peter Tosh (de son vrai nom, Winston Hubert McIntosh) est un chanteur, guitariste, organiste et auteur compositeur de ska, de rocksteady, de reggae et de soul, né le 19 octobre 1944 à Church Lincoln, Grange Hill, dans le Westmoreland en Jamaïque, et mort le 11 septembre 1987 à Kingston. Il est, avec Bob Marley, une des figures emblématiques du reggae et de la spiritualité Rasta.
Biographie
Tosh connaît peu son père qui était pasteur. Doué pour la musique, il chante et joue du piano à la messe le dimanche. Élevé à la campagne par sa mère et sa tante qui lui enseigne le piano, il apprend la guitare à dix ans en observant un fermier qui en joue. En archétype de "rude boy", il part pour la capitale, où il erre seul à quinze ans. Sa rencontre en 1962 dans le quartier ghetto de Trench Town à Kingston en Jamaïque avec Bob Marley et Neville Livingston (surnommé plus tard Bunny Wailer) est décisive pour cet homme de grande taille déjà propriétaire d'une guitare sèche.
Période Ska
En 1963, il fonde avec Junior Braithwaite, Neville Livingston et Bob Marley le groupe vocal The Wailers avec pour professeur de chant Joe Higgs. Il se concentre surtout sur les harmonies vocales avec Bunny mais son rôle ne se limite pas toujours aux chœurs : engagés par le producteur local Clement "Sir Coxsone" Dodd chez Studio One, les quatre membres des Wailers interprètent tous des morceaux. Après le succès en 1964 du ska "Simmer Down" chanté par Bob Marley et le départ de Braithwaite, il grave une bonne douzaine de morceaux en tant que chanteur principal. Sa nature impétueuse constitue le pôle le plus mordant du groupe. On peut l'entendre sur le très rock "Can't You See", "Hoot Nanny Hoot", le calypso "Shame and Scandal" ou "Rasta Shook Them Up" (en 1966, un des premiers morceaux enregistrés sur le thème du Rastafari), "Maga Dog" et un morceau des Temptations, "(You Gotta Walk and) Don't Look Back", qu'il réenregistrera avec succès en 1978 en duo avec Mick Jagger. Cette période méconnue chez Studio One compte pourtant quelques-uns de ses enregistrements les plus remarquables. Mais tous les titres de l'album "The Wailin' Wailers" (1966) ont pour chanteur principal Bob Marley. Les Wailers quittent Studio One début 1966 après avoir contribué à l'enregistrement d'une centaine de titres en tant qu'artistes ou choristes. Après un séjour en prison pour détention de chanvre (et un passage à tabac), il enregistre notamment "Maga Dog" et "Leave My Business" en solo pour Joe Gibbs, sans jamais arriver à gagner grand chose.
Période Rocksteady
Quand Bob Marley, Peter Tosh et Bunny créent la petite marque "Wail'n'Soul'm" fin 1966, il enregistre de nombreux rocksteady aux paroles audacieuses, impertinentes comme "Funeral", "Pound Get A Blow", "Fire Fire" en duo avec Bob Marley, "Dem A Fi Get A Beatin" et "Stepping Razor" écrit par leur professeur de chant Joe Higgs. Mais aucun n'a de succès. En janvier 1968, comme Rita et Bob Marley, Peter Tosh signe un contrat de production et d'éditions exclusives avec les disques JaD du chanteur américain Johnny Nash, pour qui les Wailers enregistrent un album qui ne sortira qu'en 1997. Tosh y interprète "Love", qui sera repris par Johnny Nash sur son album à succès "I Can See Clearly Now" en 1974.
Période Reggae
À la naissance du reggae en 1968, Peter Tosh continue à prendre la parole au sein des Wailers avec "The World Is Changing", "Give Me A Ticket" (reprise de "The Letter" des Box Tops). En 1970, il impose quatre titres sur l'album "The Best of the Wailers" (Beverley's 1971) pour le producteur Leslie Kong, dont "Soon Come", qu'il réenregistrera en 1978. Fin 1969, lorsque Bob Marley rentre des États-Unis, il fonde avec lui et Bunny le label Tuff Gong.
En 1970 le producteur Lee 'Scratch' Perry réalise de nombreux enregistrements des Wailers, dont quatre sont interprétés par Peter Tosh : "400 Years", "No Sympathy", "Downpresser" et "Second Hand", mais toujours sans succès. Il grave "Rightful Ruler" (produit par Lee Perry en 1970) en duo avec U Roy, dont c'est le premier disque. D'autres 45 tours obscurs sont publiés par divers labels (dont une reprise du "Here Comes The Sun" des Beatles en 1971) réunis sur le triple coffret "Honorary Citizen" (Sony 1997). Les Wailers ne parviennent à graver qu'un seul succès local depuis leur départ de Studio One en 1966, le "Trench Town Rock" de Bob Marley (Tuff Gong, 1971).
Quand ils signent un contrat de production avec le studio anglais Island fin 1972, les Wailers pensent avoir trouvé la voie du succès. Peter Tosh cosigne l'hymne contestataire "Get Up Stand Up" qu'il interprète en duo avec Marley, et chante "One Foundation", "400 Years" et "Stop The Train" sur les albums "Catch A Fire" et "Burnin" qui sortent en Grande-Bretagne. Mais Bunny quitte le groupe après une première tournée anglaise en avril 1973, et à la suite d'un différend financier avec Bob et Island, qui met trop Marley en avant à son goût, Peter laisse lui aussi la formation après une seconde tournée qui donnera bien plus tard l'album "Talkin' Blues".
Armé de sa guitare et de sa fameuse pédale Wah-wah, il fonde alors sa propre marque intitulée Intel-Diplo HIM ("Intelligent Diplomat for His Imperial Majesty") en signe d'allégeance à Hailé Sélassié Ier, dit Jah Rastafari. Il publie quelques 45 tours solo contestataires comme "Babylon Queendom" en allusion à la Reine d'Angleterre.
Le succès
En 1976, avec l'aide de l'harmoniciste Lee Jaffee, il enregistre l'album Legalize It (Grammy posthume du meilleur album de reggae en 1988) pour Columbia (Virgin en Angleterre) avec les mêmes musiciens que Bob Marley, qui contribue lui aussi à l'album. Il pose au milieu d'un champ de ganja sur la pochette de l'album. La chanson du même nom, qui fait l'apologie du chanvre, est interdite à sa sortie en Jamaïque. Tosh continue à enregistrer pour Virgin, qui publie l'album "Equal Rights" en 1977, toujours enregistré avec les mêmes musiciens que Marley et Bunny Wailer.
En avril 1978, lors du "One Love Peace Concert" à Kingston, auquel Bob Marley participe en tête d'affiche, insolent comme de coutume Peter Tosh a des mots désagréables pour les politiciens qui se disputent le pouvoir dans l'île. Le Premier Ministre Manley et son opposant Seaga sont présents. Ils rejoindront Marley sur scène quelques minutes plus tard. Mick Jagger était également présent au concert, et lui propose un contrat pour son nouveau label, Rolling Stones Records.
Quelques jours plus tard, prétextant une détention de ganja qui provoque une bagarre avec un policier, Peter Tosh est passé à tabac par la police qui le laisse pour mort. Les mains brisées, couvert de fractures, il ne devra la vie qu'aux soins de ses codétenus et à une intervention de l'armée. Il enregistre néanmoins l'album "Bush Doctor" avec l'équipe de Sly Dunbar et Robbie Shakespeare "Word, Sound And Power" et Mick Jagger avec qui il grave une nouvelle version en duo de "(You Gotta Walk and) Don't Look Back" qui devient un succès international. Peu après, Serge Gainsbourg lui emprunte l'équipe de Sly & Robbie pour l'album "Aux armes et cætera".
Après ces trois remarquables albums, quelques concerts en première partie des Rolling Stones et une tournée européenne, Peter Tosh est une vedette consacrée avec Jagger en couverture de "Best", l'influent mensuel du rock (en France).
Influencés par le son pop international ambiant (solos de guitare notamment), ses disques ultérieurs pour EMI, "Mystic Man", "Wanted: Dread and Alive", "Mama Africa" (qui contient une reprise du "Johnny B. Goode" de Chuck Berry) et "Captured Live" se vendent relativement mal malgré de bons et nombreux morceaux et concerts. En 1983, il joue au Swaziland en Afrique du Sud et tourne en Europe avec une guitare en forme de mitraillette. Il joue aussi à Kingston, mais ce sera sa dernière tournée. Souffrant de séquelles de ses passages à tabac, il se repose beaucoup. Son dernier album "No Nuclear War", sort peu avant sa mort.
La mort
Le 11 septembre 1987, Peter Tosh est tué à son domicile lors d'un règlement de compte dans des circonstances mystérieuses alors qu'il allait prendre le contrôle d'une radio en Jamaïque. Impliqué dans le trafic de Cannabis et fréquentant des repris de justice qui l'estimaient redevable, il n'en était pas moins impliqué dans une lutte pour l'égalité et la justice. Il laisse plusieurs enfants, dont un fils, Andrew Tosh, qui a entamé une carrière musicale dans le reggae. Peter Tosh avait 42 ans1.
La vérité semble être liée au projet de Peter Tosh de prendre le contrôle d'une radio de l'île de la Jamaïque qui serait devenue une "radio rasta" diffusant des thèmes et messages autour du reggae2. Il est à noter que Peter Tosh inquiétait les puissants de l'île : suite à son discours du One love Peace concert, enregistrement disponible, où il vilipende les organisateurs d'un tel concert de faire preuve de mauvaise foi, car ce que le peuple veut, ce n'est pas la paix, mais la justice, il est fort probable que le passage à tabac dont il fut victime après soit en représailles3. Il est donc probable que sa mort soit dans la même continuité. Bunny Wailer est le dernier membre vivant de la formation originelle du trio des Wailers dont Peter Tosh était l'un des fondateurs.
Discographie
Avec les Wailers
Soul Revolution Part II (1971)
The Best of the Wailers (enregistré en 1970 mais paru en 1971)
Solo
Wanted: Dread and Alive (1981)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Tosh
---------------------------------------------------
3 - Biographie de Peter Tosh
Né à Church Lincoln (Westmoreland) en Jamaïque le 9 octobre 1944, Winston Hubert Macintoch dit Peter Tosh n'a pas connu son père. Sa mère (Alvera Coke) pauvre adolescente ne pouvant l'élever le confie à une tante dans la ville côtière de Savana La Mar. Personne dans sa famille n'avait les moyens de lui assurer une éducation décente mais il était très déterminé et talentueux.
Jeune adolescent, Peter s'installe à Denhamtown l'un des quartiers chauds de Kingston. Il partage son temps entre la rue, l'école et la chapelle du quartier. Dans la rue, il vit de petits "business". Comme tous les ghetto boys, il côtoie les jeunes kids de Trenchtown. Tosh n'a pas beaucoup souffert du "milieu" car son arrogance et sa grande taille le mettaient à l'abri des surprises désagréables. Il était respecté par ses pairs. Bien sûr il eut quelques démêlés avec la police pour détention de ganja, violence et surtout pour ses idées politico-philosophiques.
La crise économique des années 60 rend la vie insupportable aux jeunes du ghetto. La drogue et la misère participent à l'explosion de la criminalité et les brutalités policières n'arrangeaient pas du tout les choses. La tension était permanente dans les quartiers pauvres de Kingston. Le déclin de l'agriculture jamaïcaine amplifie l'exode rural et l'explosion démographique dans les ghettos.Tout naturellement Peter cherchait une issue à sa situation. Il dit avoir vécu et vu des choses horribles à Trenchtowm.
Il fréquentait épisodiquement la paroisse mais pas pour le catéchisme ni pour écouter les "bonnes paroles" du pasteur (pourtant il était très croyant) mais pour avoir accès à la guitare que le pasteur lui confiait de temps en temps. Très vite, ses dons pour cet instrument furent remarqués. Il était aussi un bon pianiste très tôt. Ce surdoué se mit aussi à la chanson en intégrant la chorale. Mais Peter s'ennuie très rapidement car les répétitions de chants spirituels laissaient peu de place à des improvisations et à l'éclosion d'un talent personnel. Et surtout ses idées révolutionnaires dérangeaient les gardiens de l'ordre moral et politique.
L'église officielle et la police ne voyaient pas d'un bon oeil l'avènement de ce mouvement qu'est le rastafarisme. Peter Tosh n'avait-il pas demandé publiquement la légalisation de la marijuana ? Peter chantait dans la rue contre quelques shillings. Il dénonçait la manipulation mentale de l'église qui encourageait la diabolisation et la marginalisation des rastamen du ghetto.
Tosh fut influencé par le Blues , la Soul et surtout le Ska. Le Ska véhiculait des messages de rebellion, d'encouragement et de prise de conscience. C'était aussi la période des indépendances dans le tiers-monde, l'époque du black power. Le Ska rencontra un grand succès auprès des jeunes du ghetto. Peter Tosh essaya des mélanges de genres musicaux assez surprenants. Il perfectionna sa guitare et sa voix. C'est aussi à cette époque que le Ska fut détrôné par le Rock Steady (plus rythmique) qui deviendra plus tard le Reggae.
A la même époque, un certain Robert Nesta Marley cherchait aussi sa voie. Bob avait rencontré Joe Higgs un artiste qui avait une autorité morale sur les jeunes du ghetto. Higgs était un modèle pour Bob Marley. Rappelons que Bob aussi était privé de père et trouvait en Higgs un maître sur le plan musical et le père qu'il n'avait pas connu. Bob et son copain Bunny Livingstone (Bunny Wailer) ont rencontré Peter Tosh lors d'une séance organisée par Higgs. Peter Tosh très bon guitariste et chanteur talentueux se joint à Bob et Bunny pour former un trio qui aura pour nom "The Wailing rudeboys", puis "The Wailing Wailers" et enfin "The Wailers". Ainsi naquit le plus célèbre des groupes reggae.
Sous la direction de Joe Higgs , de Coxsone Dodd, de Lee Scratch Perry et enfin de Chris Blakwell (de chez Island) le groupe enregistre plusieurs albums. Certains albums étaient pressés à quelques dizaines d'exemplaires seulement, juste de quoi rembourser les frais de location de studio et s'acheter une paire de chaussures ou un costume neuf. Le chaos économique et social qui régnait en Jamaïque à cette époque favorisait les piratages de disques d'autant plus que les radios officielles programmaient très peu de reggae. Cette musique de par le message qu'il véhicule était jugée subversive. Les premiers disques des Wailers étaient bien accueillis par le public lassé d'écouter la pop anglo-américaine dont on l'abreuvait. Les Wailers ont trouvé leur voie. Ils rencontrent le succès mais étaient fauchés.
Bob part aux USA voir sa mère. Il y resta quelques mois en vivant de petits emplois, Bunny fait un court séjour dans les geôles pour détention d'arme et usage de marijuana. Peter ne tardera pas à goûter aussi aux délices de la prison. Il y fut même tabassé et en garda un très mauvais souvenir, ce qui n'a fait que renforcer la haine qu'il avait envers la police.
Bob à son retour des Etats-Unis, apporte une touche pop-rock aux oeuvres des Waillers. Le groupe grandit et s'ouvre à d'autres influences musicales. Bob devient le leader incontesté des Wailers, mais la frustration et surtout le désir d'être libre par rapport aux maisons de production poussent Peter et Bunny à partir. Nous sommes donc en 1974, le trio historique des Wailers se sépare. Peter Tosh démarre alors une carrière solo avec un début difficile. La rumeur fait état d'un conflit entre Bob et Peter, il n'en était rien. Ils sont restés amis. Ils ont même fait des concerts ensemble et ont joué parfois avec les mêmes musiciens (les frères Barrett par exemple). Bunny Wailer, Judy Mowatt et surtout Rita Marley ont collaboré à la réalisation du premier album solo de Tosh. Pour l'anedocte, signalons que Peter a épousé la soeur de Bunny. Une grande famille en somme... Mais on ne comprend toujours pas pourquoi Peter n'a pas assisté aux obsèques de Bob Marley.
Peter rastaman pratiquant, arrogant et coléreux avait une mauvaise réputation. L'étiquette de bad boy des Wailers lui collait à la peau et il entretenait bien cette image. Il dénonçait la corruption, le mensonge et toutes les inégalités. La véhémence de ses propos, ses rapports avec la presse et son tempérament en font l'image contraire de Bob Marley. Peter était très mystique et révolté à travers ses chansons. Son engagement dans la lutte anti-apartheid en Afrique du sud et ses prises de position en faveur des opprimés de tous les pays lui attiraient quelques ennuis avec la police politique de l'île. Grand militant des droits de l'homme (les vrais droits de l'homme…), il réclamait la justice avant tout. Profitant du méga concert de la paix et de la réconciliation (Kingston Avril 1978), il réitère son message qu'il avait lancé dans l'album "Equal Rights" : " La paix est un diplôme qu'on vous délivre à titre posthume au cimetière. Tout le monde réclame la paix mais personne ne demande la justice. Je ne veux pas de cette paix, car nous avons tous besoin des mêmes droits et de justice avant tout".
Peter était un grand ennemi de Babylone (le système encore actuel) qu'il vilipendait à travers ses chansons. C'était un chanteur très engagé et très pessimiste sur l'avenir de l'humanité, il était apocalyptique. Ses messages rejoignent ceux du musicien nigérian Fela Anikulapo Kuti.
Plus tard, Peter s'entoure du plus célèbre duo rythmique de la planète reggae à savoir Robbie Shakespeare à la guitare et Sly Dunbar à la batterie. Il forme le groupe "Word Sound & Power" qui l'a accompagné partout. Il réussi à s'offrir les services de l'excellent saxo (ténor et alto) Dean Fraser, la référence saxo du reggae. Dans la classification des différents styles de reggae, Peter Tosh fait partie des "Roots" de par son style musical et les messages de ses textes. Nous rangerons également dans ce groupe Bob Marley, The Gladiators, Capital Letters, Burning Spear, I Jah Man, Cimarons, Max Romeo, Heptones, Culture, Dennis Brown, Jacob Miller, Lee Scratch Perry, U Roy, I Roy, Bunny Wailer, Kiddus I, The Upsetters, Kingston Feeling, Twinkle Brothers, Mighty Diamonds, Pablo Moses, Culture, etc... la liste est très longue. Les années 80 coïncident avec l'explosion du reggae en différents styles. Un pôle européen est né en Angleterre avec l'avènement du reggae issu de la deuxième génération d'immigrés jamaïcains. Dans cette catégorie, je rangerai bien volontiers Steel Pulse, Aswad, LKJ, etc…
Tosh est devenu une grande pointure dans la galaxie reggae. Mais avec le temps ses productions discographiques devenaient de plus en plus rares. Le public a attendu quatre ans la sortie de son dernier disque. Il s'est éloigné un peu de la scène et voulait entamer une carrière de producteur. Il se proposait d'aider les jeunes artistes de son pays. Il n'a jamais renié son style, il n'acceptait pas les compromis. Il a toujours défendu ses convictions. Il n'est jamais tombé dans la facilité et n'a jamais fait du reggae commercial soft, ce qui est un exploit quand on connaît la pression du lobby des maisons de disques.
Le 11 Septembre 1987 au soir, trois pseudo-cambrioleurs armés font irruption chez lui et l'assassinent. Sa femme et ses invités qui étaient présents furent blessés. Parmi les meurtriers se trouvait une ancienne connaissance de Peter Tosh. Les circonstances de sa mort restent floues. On parle d'un marché que Peter n'aurait pas respecté, d'un règlement de compte, de la police politique, des services spéciaux d'un pays (CIquelque chose, peut etre). Signalons aussi que Peter Tosh et un ami étaient sur le point de prendre le contrôle d'une station radio très populaire en Jamaïque et voulaient transformer cette radio généraliste (la seule independante en Jamaïque) en une radio 100% reggae. Les discussions étaient tendues.
Cette radio était considérée comme un instrument potentiel de propagande, un outil stratégique, voire une arme. Peter avait beaucoup d'ennemis. Ce qui est certain c'est qu'il a été victime d'un complot ou d'un contrat. Peter Tosh gênait beaucoup de gens. L'un de ses meurtriers est aujourd'hui en prison après un procès expéditif et une délibération record de 11mn. Les deux autres assassins courent toujours. Le mystère qui entoure sa mort contribue à entretenir le mythe et la légende du personnage.
http://lpdw.free.fr/groupes/petertosh/biographie.htm
---------------------------------------------
4 – Discographie complete : PETER TOSH - OFFICIAL DISCOGRAPHY:
4.1) Discography with The Wailers
[The Band was formed by Bob Marley, Peter Tosh & Bunny Wailer]
Official Albums:
.1965 - The Wailing Wailers - (Reissue Cd in 1994 with Bonus Tracks)
.1970 - Soul Rebels
.1971 - Soul Revolution
.1971 - Soul Revolution Part II
.1971 - The Best Of The Wailers - (Official Album)
.1973 - African Herbsman
.1974 - Rasta Revolution
4.2) Discography with Bob Marley and The Wailers
[The Band was formed by Bob Marley, Peter Tosh & Bunny Wailer]
Official Albums:
.1973 - Catch a Fire
.1973 - Burnin'
4.3) Peter Tosh - Discography: (Solo Works)
Official Albums:
.1976 - Legalize It
.1977 - Equal Rights
.1978 - Bush Doctor
.1979 - Mystic Man
.1981 - Wanted Dread And Alive
.1983 - Mama Africa
.1984 - Captured Live - (Reissue: "Complete Captured Live" 2002)
.1987 - No Nuclear War
4.4) Compilation with previously unreleased:
[Partial]:
.1993 - The Never Ending Wailers - [Includes Remix and Alternative Versions]
.1997 - Honorary Citizen - [Retrospective with previously unreleased + Rarities + Alternative Versions + Compilation) - (3 Cd)].
.2000 - Live At The One Love Peace Concert - (Reissue: "Talking Revolution" 2005 with Extra Acoustic Set).
.2001 - Live & Dangerous: Boston 1976
.2002 - Live At The Jamaica World Music Festival MoBay '82
.2004 - Can't Blame The Youth - [Includes some previously unreleased]
.2004 - Black Dignity - (Jad Records) - [Includes some previously unreleased]
.2012 - Peter Tosh (1978 - 1987) - [6 Cd Box, includes: Compilation of Hits (4 Cd) + Alternative Versions (1 Cd) + Previously Unreleased Live at The Dominion Theatre, London, 1983, (1 Cd)]
.2014 - Live At My Father's Place 1978
4.5) Collaborations and Guest appearances:
[Partial]:
.1975 - Negril (Eric Gale and Peter Tosh)
.1980 - World Sound And Power - (Chris Hinze with Peter Tosh)
[Reissue: "Bamboo Reggae" 1983 and "Kings Of Reggae" 1986]
4.6) Compilation/Best Of:
[Partial]:
.1979 - Remedies For Babylon
.1994 - Collection Gold - (Emi Label)
.1996 - The Toughest - (Emi Label)
.1999 - Scrolls Of The Prophet: The Best of Peter Tosh
.1999 - Arise Black Man
.2001 - I Am That I Am
.2004 - The Best Of Peter Tosh 20th Century Masters The Millennium Collection - [Jad Records]
.2005 - Peter Tosh & Friends: Black Dignity: Early Works Of The Steppin' Razor - [Trojan]
.2015 - An Upsetters Showcase (Peter Tosh & Friends) - [Cleopatra Records]
http://reggaediscography.blogspot.com/2009/10/peter-tosh-discography.html
***************
Singles : Peter Tosh
1965 | Island | Hoot Nanny Hoot / Do You Remember |
1965 | Island | Shame and Scandal / The Jerk |
1966 | Doctor Bird Rasta | Put it on / Ska with Ringo (Roland Alphonso) |
1967 | Olive Blossom | Simpleton / Warn The Nation |
1967 | Island | I'm the Toughest / No Faith (Marcia Griffiths) |
1970 | Randy's | You Can't Fool Me Again / instrumental |
1971 | Tempa | Give Me A Ticket / The Letter Version |
1971 | Shock | Here Comes The Judge / Rebeloution |
1971 | Gibbs | Arise Blackman / Version |
1971 | Pressure Beat | Maga Dog / Bull Dog |
1971 | Jogibs | Rudie's Medley / Rude Boy Version |
1971 | Jogibs | Maingy Dog / Hot Dog |
1971 | Pressure Beat | Them Ha Fi Get A Beaten / Get A Beaten |
1971 | Pressure Beat | Skanky Dog / Boney Dog |
1971 | Jogibs | Leave My Business / Business Man |
1972 | Jogibs | White Liver Mabel / Reuben |
1972 | Tuff Gong | Once Bitten / Version |
1972 | Tuff Gong | Lion / Version |
1972 | Tuff Gong | Stepping Razor / The Letter Version |
1973 | Intel-Diplo | Dog Teeth/Stepping Razor |
1973 | Intel-Diplo | No Mercy/Version |
1973 | Intel-Diplo | Can't Blame The Youth/Version |
1974 | Intel-Diplo | Mark Of The Beast/Version |
1975 | Intel-Diplo | Burial/Version |
1975 | Intel-Diplo | What You Gonna Do/Version |
1976 | Intel-Diplo | Brand New Second Hand/Version |
1976 | Intel-Diplo | Legalize It/Version |
1976 | Intel-Diplo | Ketchy Shubby/Iration |
1977 | Intel-Diplo | African/African Version |
1977 | Intel-Diplo | Vampire/Dracula |
1977 | Intel-Diplo | Babylon Queendom/Iration |
1978 | Intel-Diplo | Don't Look Back/Soon Come |
1978 | Rolling Stones | I'm the Toughest/Toughest Version |
1978 | EMI | Don't Look Back(long version)/Soon Come |
1979 | Intel-Diplo | Buk In Hamm Palace/Version |
1979 | Rolling Stones | Buk In Hamm Palace/Day the Dollar Die/Dubbin' in buk-in-hamm |
1979 | Solomonic Anti | Apartheid/Solidarity (Bunny Wailer) |
1979 | EMI | Don't Look Back (dub)/Soon Come (long version) |
1980 | Studio 1 | I Am The Toughest/Toughest Version |
1980 | Intel-Diplo | Hammer/Can't Blame The Youth |
1981 | Intel-Diplo | Bumbo Klaat/Version |
1982 | Intel-Diplo | Rock with Me/Version |
1981 | Rolling Stones / EMI | Nothing But Love/Bumbo Klaat |
1983 | Intel-Diplo | Peace Treaty/Glass House |
1984 | Jewel Music | Johnny B. Goode/Peace Treaty |
http://lpdw.free.fr/groupes/petertosh/discographie.htm
------------------------------------------------
4 – Le Reggae aujourd’hui :
4.1 - Journée mondiale du reggae
La diffusion mondiale de la musique Reggae n'a échappé à personne. Ce que l'on sait moins c'est que la journée du 1er juillet est consacrée comme "journée internationale du Reggae" car elle marque l'anniversaire de la création de cette forme d'expression musicale. Cette date correspondrait en effet au jour où, en 1968, Toots a chanté son célèbre "Do The reggae"... mais tous les spécialistes ne sont cependant pas d'accord et d'autres voient plutôt une lente émergence de ce style de musique au cours des années soixante.
Le Reggae, la résistance contre l'impérialisme
Durant les années 1960, la musique reggae s'est affirmée parallèlement aux différents mouvements de résistance contre l'impérialisme (ndlr: américain) et, si elle est néeà Kingston en Jamaïque, elle a depuis conquis le reste du monde au travers d'icônes incontournables comme Bob Marley, pourtant décédé en 1981. Le reggae représente toujours aujourd'hui un état d'esprit éloigné de tous préjugés raciaux mais aussi de toute forme d'émeute et de violence.
http://www.journee-mondiale.com/391/journee-mondiale-du-reggae.htm
4.2 - Liste des meilleurs artistes et musiciens du reggae :
. A |
Bryan Art (Formerly known as Brah Yhan/Brayhan Art)
Lynford Anderson aka 'Andy Capp'
. B
Dennis Bovell aka Blackbeard
. C
. D
. E
. F
. G
Giant Panda Guerilla Dub Squad
. H
. I
. J
Jah Lion aka Jah Lloyd
. K
L |
. M
. N
. O
. P
. Q
. R
. S
. T
Kemar Thompson (aka Noncowa, aka Jr. Pinchers)
Eddie Thornton aka 'Tan Tan'
. U
. V
. W
The Wailers (Bob Marley & The Wailers)
. Y
. Z
https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_reggae_musicians
--------------------------------------------------