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1 - Côte d’Ivoire : 25 cas d’enlèvement et de mutilation d’enfants (nouveau bilan officiel)
Abidjan
(Côte d’Ivoire) - Le gouvernement ivoirien a annoncé, mercredi soir, un nouveau
bilan d’enlèvement et de mutilation d’enfants qui fait état de "25 cas
avérés" dont ‘’5 cas de découvertes d’enfants mutilés et 20 cas de
cadavres’’. Ce nouveau bilan a été dressé à l’issue d’une
réunion interministérielle de sécurité élargie aux grands commandements de
l’armée qui s’est, tenue, sous la direction du Ministre d’Etat, ministre de
l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko. Selon le ministre d’Etat Hamed Bakayoko, 25 cas
d’enlèvement et de mutilation d’enfants sont avérés, à ce jour, dont ‘’5 cas de
découvertes d’enfants mutilés et 20 cas de cadavres’’. Un précédent bilan donné
la semaine dernière par le Directeur général de la police, le Contrôleur
général , Brédou M’bia faisait état de 21 cas d’enlèvement en moins de deux
mois. ‘’ Nous avons déployé 1500 hommes dont 1000
policiers, 300 gendarmes et 200 militaires dotés de moyens conséquents pour
renforcer les patrouilles dans certaines zones criminogènes, les plans d’eau,
les abords des écoles, autour des cybercafés’’ a déclaré Hamed Bakayoko.
Outre ce renforcement de dispositif, il a,
également, annoncé ‘’la mise en place d’une équipe de coordination renforcée
par des experts de l’ONUCI dont le plan d’action sera détaillé, plus tard, dans
un communiqué’’ a indiqué M. Bakayoko. En attendant, face au phénomène ‘’réel’’
d’enlèvement d’enfants, le premier flic ivoirien a conseillé ‘’une vigilance
accrue’’ des populations à la disposition desquelles ‘’5 numéros verts, 110,
111, 145, 170 et 116 sont mis’’ pour ‘’alerter nos hommes sur le terrain face à
des cas suspects’’ a-t-il souligné. ‘’ Nous n’écartons aucune piste’’ a insisté Hamed
Bakayoko faisant allusion aux ‘’brouteurs (ndlr : cybercriminels’’ à qui une
opinion attribue ces enlèvements et assassinats d’enfants pour ‘’des crimes
rituels’’, prévenant tout de même ‘’qu’on ne devient pas riche avec le sang
humain’’.
Par ailleurs, il a révélé que ‘’3 suspects sont
aux mains de la police’’ qui ‘’pousse les enquêtes’’, car il n’y a pas ‘’de
liens entre les différents crimes’’ enregistrés jusque-là. La réunion qui a eu pour cadre le ministère de
l’intérieur et de la sécurité, a regroupé, outre le ministre d’Etat Hamed
Bakayoko, son collègue de la Défense, Paul Koffi Koffi, le représentant du
ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l`Enfant, Alain
Donwahi, Secrétaire général du Conseil national de la sécurité (CNS) ainsi que
le Chef d’Etat-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI),
le Commandant supérieur de la gendarmerie et le Directeur général de la police,
avec l’ensemble des responsables de tous les services de renseignements
généraux.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef)
et la première Dame ivoirienne, Dominique Ouattara ont, tour à tour, condamné
ces enlèvements et appelé les autorités ivoiriennes à ‘’tout mettre en œuvre
pour retrouver leurs auteurs’’.
LS/APA/ Publié le jeudi 29 janvier 2015 | APA
http://news.abidjan.net/h/523709.html
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2 - Dominique Ouattara dénonce les enlèvements d’enfants en Côte d’Ivoire
Abidjan (Côte d’Ivoire) - La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara s’insurge dans une déclaration transmise, mardi à APA, contre la vague d’enlèvement d’enfants qui secoue le pays depuis quelques temps. « En l’espace de deux mois, une vingtaine d’enfant a été enlevée, mutilée et assassinée dans notre Pays. Des enfants qui pour la plupart jouaient près de chez eux, dans l’insouciance de leur bel âge », écrit Mme Ouattara, rappelant que « des enfants qui se trouvaient sur le chemin de l’école à la poursuite de leur avenir ont été violement arrachés à l’affection de leur famille ». « Des actes ignobles que je condamne avec la plus ferme énergie. J’adresse tous mes véux de compassion aux parents des enfants disparus. Je partage leur consternation et leur peine. C’est une épreuve douloureuse et cruelle, qu’aucun parent ne devrait subir », ajoute-t-elle.
« Je m’insurge contre ces enlèvements d’enfants
dans mon Pays. En tant que mère, grand-mère et Première Dame de Côte d’Ivoire.
Je veux que cela cesse. Des mesures dissuasives vigoureuses doivent être prises
sans attendre », insiste Dominique Ouattara. A ce propos, elle en appelle à la « réactivité et
au pragmatisme » du Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité,
de la Ministre de la Solidarité, de la famille, de la femme et de l’enfant,
ainsi que de tous leurs collègues, qui « doivent faire de ce problème, une
priorité nationale ».
Pour la Première dame, il n’est pas normal que «
nos enfants vivent avec la menace constante d’être enlevés. Il n’est pas
normal, que les parents soient plongés dans l’angoisse à chaque fois que leurs
enfants franchissent le seuil de leurs maisons ». « (é) Nous devons nous sentir tous concernés par
ces drames et rester mobilisés pour que, plus aucun enfant ne disparaisse. Je
veux compter sur notre esprit de solidarité légendaire, pour veiller sur chaque
enfant du voisinage comme si c’était le nôtre. Evitons de laisser nos enfants
sans surveillance », poursuit Mme Ouattara. Par ailleurs, conclut la Première dame, «
sensibilisons nos enfants et nos proches sur le sujet. La menace est grave,
restons en alerte. C’est une situation exceptionnelle qui requière des mesures
de surveillance particulières. Il y va de la sécurité de nos enfants ».
LS / Publié le mardi 27 janvier 2015 | APA
http://news.abidjan.net/h/521504.html
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3 - Côte d’Ivoire : L’Unicef condamne les enlèvements et les mutilations d’une vingtaine d’enfants
L'Unicef a vivement condamné mardi l'enlèvement de 21 enfants en Côte d'Ivoire depuis décembre dernier, dont les corps mutilés de 20 d'entre eux ont ensuite été retrouvés.
«Il s'agit de violations très graves des droits de l'enfant,
indique mardi à Genève un porte-parole de l'Unicef au cours d'un briefing de
l'Onu. Le gouvernement doit informer la population locale des risques encourus
par les enfants», enlevés dans la rue. En Côte d'Ivoire, les enfants sont
«durement exposés à des violences physiques et sexuelles, ainsi qu'à
l'excision», a indiqué le porte-parole qui demande encore que toute la lumière
soit faite par les autorités ivoiriennes sur ces crimes.
«Toutes sortes de rumeurs circulent»
Interrogé quant à un éventuel lien entre ces crimes, la
prochaine élection présidentielle et des sacrifices rituels, le porte-parole a
répondu que «toutes sortes de rumeurs circulent», sans donner davantage de
précisions.
La direction de la police ivoirienne avait annoncé la semaine
dernière qu'une vingtaine d'enfants avaient été enlevés en moins de deux mois
en Côte d'Ivoire, soulignant que la plupart des corps avaient été retrouvés
mutilés, faisant craindre une flambée de sacrifices rituels. Parmi ces enfants,
un seul a été retrouvé vivant. La police, en alerte face à cette situation
«troublante», a pour l'instant procédé à une arrestation.
Des élections présidentielles en octobre
La Côte d'Ivoire, qui sort d'une décennie de crise politico-militaire dont les violences postélectorales de 2010-2011 ont constitué l'épilogue, doit organiser en octobre une élection présidentielle cruciale censée ramener définitivement la paix dans le pays. Les rumeurs les plus folles ont toujours circulé pendant les années d'élections en Côte d'ivoire sur les disparitions de personnes, notamment les albinos, à des fins de sacrifices humains.
Retrouvez cet article sur 20minutes.fr / Source : 20Minutes.fr/ Mardi 27 Janvier 2015
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4 - Criminalité, grand banditisme, délinquance juvénile… : Le CCDO frappe fort !
Un bilan positif et éloquent. C’est ainsi que l’on peut qualifier le travail abattu un an après sa création par le Centre de commandement des décisions opérationnelles (CCDO). Les grands bandits qui sèment la mort, la peine et la désolation dans les familles ivoiriennes ont désormais du répondant en face. En effet, les autorités ivoiriennes en charge de la défense et de la sécurité, sous la houlette du président de la République, Alassane Ouattara ont eu le nez creux en mettant en place le 11 mars 2013 le CCDO pour faire face à la montée du sentiment d’insécurité renforcée par de nombreuses attaques de la part de groupes armés. Un an après la création de cette unité mixte, le bilan établi par son coordonnateur, le commissaire-divisionnaire Youssouf Kouyaté démontre bien le recul des activités criminelles et du grand banditisme dans le distinct d’Abidjan.
Le commissaire et ses hommes ont donc déployés les grands moyens pour mettre hors d’état de nuire plusieurs gangs et ont également déjoué plusieurs attaques durant l’année écoulée. Selon les chiffres, le Groupement d’intervention et de Sécurisation N°3 qui a en charge la commune de Yopougon a été le plus actif avec un taux de 49, 38% d’activités menées. Ce qui est largement perçu avec 06 bandits abattus, 196 individus interpellés pour diverses infractions et mis à la disposition des différents services de Police et de Gendarmerie, 20 véhicules volés retrouvés, 15 attaques de domiciles déjouées et 02 attaques de commerces déjouées également. Après vient le groupement d’intervention N°2 avec 23,35%, ensuite les groupements N°1 et 4 avec 9,92% et enfin le groupement N°5 avec 7,44%.
Concernant les arsenaux de guerre des bandits, le CCDO a saisit, selon son coordonnateur, 24 armes et 1125 munitions. Aussi dans le cadre de la lutte contre la délinquance juvénile qui s’est accentuée à travers le nouveau phénomène dénommé ‘’Microbes’’ des jeunes désœuvrés qui sévissent dans le District d’Abidjan, le CCDO à travers ses groupements, a-t-il pu mettre la main sur 68 individus dont la plus part sont des enfants âgés de 13 à 16 ans. 21 à Abobo, 20 à Yopougon et 27 à Adjamé ont été mis aux arrêts. Cependant, le centre qui tranche avec le défunt CECOS sous l’ancien régime dans la rigueur, la discipline, le respect des droits humain ne compte pas dormir sur ses lauriers et s’arrêter en si bon chemin dans l’accomplissement de ses missions.
« Certes beaucoup a été fait en dépit des difficultés inhérentes à ce genre de missions, eu égard au contexte de sortie de crise marquée par l’embargo sur les armes dont est victime la Côte d’Ivoire, mais il reste au CCDO de poursuivre son extension aux grandes agglomérations de l’intérieur du pays afin de lui permettre de réussir le maillage du territoire à toutes les populations de la Côte d’Ivoire, par la baisse durable du sentiment d’insécurité.
Le CCDO va donc poursuivre son équipement en mobilité, en informatique, et
en communication. Nous allons également nous déployer dans les grandes
agglomérations de l’intérieur à travers les Groupements Régionaux
d’Intervention et de Sécurisation (GRIS). Il s’agit dans l’immédiat des GRIS de
San-Pedro, Duékoué, Yamoussoukro pour lesquels les infrastructures sont
achevées et dont les déploiements en personnels sont attendus. Il s’agit aussi
dans le court et moyen terme des GRIS d’Abengourou, Bouaké et Korhogo pour
lesquels des prospections de sites ont été déjà réalisées », a annoncé le
coordonnateur du CCDO en termes de perspectives.
Lacina Ouattara/ Source/ Le Patriote / Securité/ Publié le Mardi 18 Mars 2014
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5 - Lutte contre la criminalité et le grand banditisme: Les défis du Ccdo
En un an, le commandant Issiaka Ouattara et ses hommes du Centre de coordination des décisions opérationnelles ont grandement contribué à faire reculer le grand banditisme à Abidjan. Mais ils n’entendent pas s’arrêter là.
La lutte contre l’insécurité ne connaît pas d’anniversaire. Pour marquer le
premier anniversaire de la création du Centre de coordination des décisions
opérationnelles (Ccdo), les patrons de cette unité mixte ont sorti des chiffres
qui confirment le recul du grand banditisme et de la criminalité, dans la
capitale économique ivoirienne, Abidjan. Mais, ni le coordonnateur du Ccdo, le commissaire-divisionnaire Youssouf
Kouyaté, ni le chef des opérations, le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao
ne veulent baisser la garde. Pour cette année, Wattao entend poursuivre le
maillage du territoire national, à travers le déploiement des hommes de cette
unité dans les grandes villes du pays. Cette perspective est contenue dans un
document bilan des activités du Ccdo, un an après sa création.
« Certes beaucoup a été fait, en dépit des difficultés inhérentes à ce genre
de missions, eu égard au contexte de sortie de crise marqué par l’embargo sur
les armes dont est victime la Côte d’Ivoire, mais il reste au Ccdo de
poursuivre son extension aux grandes agglomérations de l’intérieur du pays afin
de lui permettre de réussir le maillage du territoire à toutes les populations
de la Côte d’Ivoire, par la baisse durable du sentiment d’insécurité »,
fait remarquer le commandement de cette unité créée sur les cendres de
l’ex-Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos).
« L’extension du Ccdo aux grandes agglomérations de l’intérieur à travers
les Groupements régionaux d’intervention et de sécurisation (Gris). Il s’agit
dans l’immédiat des Gris de San Pedro, Duékoué, Yamoussoukro pour lesquels les
infrastructures sont achevées et dont les déploiements en personnels sont
attendus. Il s’agit également dans le court et moyen termes des Gris
d’Abengourou, Bouaké et Korhogo pour lesquels des prospections de sites ont été
déjà réalisées », apprend-on toujours auprès du commandement du Ccdo qui se
fixe aussi pour défi : « la poursuite des équipements en matériels, tant en
mobilité, en informatique, qu’en communication ».
Mais à Abidjan, le Ccdo devrait, selon nos informations, renforcer sa croisade
contre les fameux gangs à la machette, encore appelés ‘’microbes’’. Le bilan
des premières actions d’envergure engagées contre cette délinquance juvénile,
laisse apparaître, selon les responsables de cette unité, que « le Ccdo à
travers ses Groupements, a pu mettre la main sur 68 individus dont la plupart
sont des gamins âgés de 13 à 16 ans. Ainsi le Secteur 1 d’Abobo a interpellé 21
individus, le secteur 2 d’Adjamé en a interpellé 27 et le secteur 3 de Yopougon
20. Ce phénomène est récurrent dans trois secteurs, c’est-à-dire le secteur 1
dans la Commune d’Abobo, le secteur 2 dans les communes d’Adjamé et Attécoubé
et le secteur 3 à Yopougon. Les secteurs 4 (Cocody) et 5 (Abidjan-sud) restent
pour l’heure les moins contaminés dans leurs zones respectives », relève le
Ccdo, comme pour dire qu’il a pris la pleine mesure du problème.
« Les moyens supplémentaires que nous allons acquérir, devraient nous
permettre de freiner sensiblement ce phénomène qui hante les Abidjanais »,
confie hors micro, un officier de police membre du Centre opération, ‘’l’état-major’’
du Ccdo. « Ce qui nous réjouit, c’est surtout la confiance que la population place en
nous. C’est d’autant plus encourageant que le Cecos, par exemple, avait une
réputation qui n’honorait pas ceux qui appartenaient à cette unité. Ceux qui nous
craignent, ce sont surtout les malfrats et autres bandits de grand chemin
contre lesquels nous sommes en guerre », ajoute l’officier de police.
Marc Dossa/ Source : Nord-Sud/ Samedi 15 Mars 2014
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6 - Abidjan : Braquages, assassinats… Les tueurs ont le vent en poupe !
Il est temps de mener une lutte farouche contre les Armes légères et de petits calibres (ALPC) en Côte d’Ivoire. Une chronologie des récents braquages et assassinats perpétrés par des marchands de la mort fait dire que l’insécurité a refait surface à Abidjan. Au moment où le pays affiche bonne mine, il y a quelque chose qui cloche.
Deux ans après la fin de la crise post-électorale (2010-2011), l’insécurité est de mise en Côte d’Ivoire. Si l’année 2012 a marqué le véritable décollage économique (4ème pays africains à forte taux de croissance), les populations ivoiriennes font face à la menace des braqueurs et autres tueurs à gage. A-t-elle enseigne que, même les citoyens les mieux surveillés, ne sont pas à l’abri du danger. En témoigne l’agression mortelle du Commissaire divisionnaire Yao Brou Alain, le lundi 11 mars dernier, au environ de 19 heures.
Assassinat du DG de l’Ecole de police
L’embuscade tendue au Directeur général de l’Ecole nationale de police (ENP), dans les rues de Cocody 2 Plateaux, n’est pas loin d’un film hollywoodien. Selon un témoin qui a suivi la scène de crime ce jour-là, lorsque des individus à bord d’un véhicule 4X4 de couleur blanche, en provenance de la paroisse Ste Cécile ont coupé le passage au Directeur, qui était lui-même au volant de son véhicule. Le pilote de la 4X4 baisse les vitres de son véhicule teinté et ouvre le feu à bout portant sur le contrôleur général avec un pistolet et non une arme de guerre. Laissant pour mort Yao Brou Alain, ces agresseurs réussissent à prendre à clef des champs. Seulement 72 heures après, le directeur général de l’Ecole nationale supérieur (ENS) est également agressé.
Agression du DG de l’ENS
Dans la nuit du jeudi 14 mars, Pr Sidibé Valy est agressé par des individus armés, circulant à bord d’un taxi. Des informations fournies par ses proches indiquaient que le patron de l’ENS a été suivi par ses agresseurs, depuis son lieu de travail, jusqu’à son domicile où les bandits ont tiré deux balles sur lui, sans l’avoir tué. Le même jour de son agression, un officier de la police criminelle se serait vu arracher son arme de dotation et des objets de valeur par les malfrats. Face à cette montée en puissance de l’insécurité, le président de la République, Alassane Ouattara et le ministre de l’Intérieur ont tapé du poing sur la table. Le gouvernement met en place, le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), doté de grands moyens technologiques, dont le siège est situé au sein du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
Meurtre de l’épouse du DG de la SICTA
Lors de son inauguration le 11 mars dernier, le Chef de l’Etat a expliqué qu’il s’agit, pour le gouvernement ivoirien, à travers la mise en place du CCDO, de mener une lutte farouche contre les actions de déstabilisation, le grand banditisme ainsi que le racket. « Grâce à ce centre, nous pourrons faire une surveillance rapprochée de tous les déplacements dans le District d’Abidjan. Abidjan a été divisé en cinq Districts et nous avons mobilisé 750 policiers, gendarmes et militaires qui auront la responsabilité, sous l’autorité des officiers de la police, de la gendarmerie comme des Frci, de surveiller la ville d’Abidjan et progressivement l’ensemble du territoire national », avait rassuré le président Ouattara. Il a fallu une semaine pour que les marchands de la mort servent la désolation sur leur passage. Le mercredi 20 mars, c’est l’épouse de Ya Emile, DG de la Société ivoirienne de contrôle technique automobile (SICTA) qui est assassinée dans le sous-quartier de Cocody-Angré. Comme il fallait s’y attendre.
Braquage des universités
Après un temps d’accalmie, les malfrats ont remis le couvert, ce mois de mai, avec le cambriolage de certaines universités d’Abidjan. Dans la matinée du lundi 27 mai, le service Comptabilité de l’UFR de Sciences économiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny, à Cocody est attaqué par des individus armés de Kalachnikov. Malgré la présence de la police universitaire, et de quelques éléments des Forces républicaines, les criminels accèdent au bureau du chef de service. Qu’ils prennent en otage, font main basse sur des millions de FCFA avant de se fondre dans la nature à bord de leur véhicule, sans la moindre inquiétude. Bien avant, c’est l’université ‘’Charles Louis de Montesquieu’’, située dans la même commune, qui a été l’objet d’attaque dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai.
De là, le citoyen lambda a de plus en plus peur et s’interroge sur ce qui se passe en matière de sécurité à Abidjan. Alors que le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan s’est récemment réjoui de la baisse de l’indice d’insécurité. Qui, à l’en croire, est passé de 3,8 à 1,6. « Toutes les réformes menées et les actions associées ont permis l’amélioration notable de la situation sécuritaire. Ainsi, l’indice général d’insécurité qui était de 3,8 en janvier 2012 est descendu à 1,9 au début de l’année 2013 et à 1,6 au cours de ce mois de mai », déclarait le chef du gouvernement ivoirien. Loin d’une quelconque médisance, les récents hold-up perpétrés dans les temples du savoir, démontrent que quelque chose ne va pas dans le système sécuritaire ivoirien. Et pourtant, la sécurité semble être le point d’achoppement sur le retour des fonctionnaires de la Banque africaine de développement (BAD), encore en Tunisie.
Les révélations du ministre de l’Intérieur !
Timorées par cette vague d’attaques à main armée, les populations s’interrogent sur le but poursuivi par ces individus sans foi, ni loi. Certaines sont tentées de dire que ces agressions seraient motivées par le souci de créer un climat de terreur et de psychose, visant à montrer que les autorités ne maîtrisent pas le terrain sécuritaire, malgré le déploiement d’arsenal sécuritaire pour assurer la protection des biens et des personnes. Pour d’autres, ces actions visent à retarder le retour des investissements, dans le but de faire échouer la reconstruction du pays. C’est à juste titre que le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko a ouvert la boîte de pandore.
À l’occasion de à célébration officielle de la fête des mères, le dimanche 26 mai, le 1er flic ivoirien a révélé que l’insécurité dans la ville d’Abidjan est à mettre au compte du régime précédant. « Le banditisme est lié aux armes achetées par Laurent Gbagbo. Armes que ces miliciens, soldats et mercenaires ont abandonné dans leur fuite ». Tout en louant les mérites du président Ouattara, il a traité de ‘’jaloux’’ ceux qui intoxiquent les populations avec pour objectif de nuire au chef de l’Etat. « La Côte d’Ivoire n’a jamais été aussi bien. Notre pays était malade, il était en soin et maintenant il sort de sa léthargie. Tous ceux qui intoxiquent les populations sont jaloux du président Ouattara. Alors ne les écoutez pas », a éclairé le ministre. Qui dit vrai… Finalement ?
Fofana Baba Idriss (FBI) / Publié le 4 juin 2013 par Fofana Baba Idriss
http://visavis.mondoblog.org/abidjan-braquages-assassinats-les-tueurs-ont-le-vent-en-poupe/
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