0.1 – « Tennis/ Serena Williams remporte à Wimbledon son 22e tournoi du Grand Chelem : L’Américaine Serena Williams a remporté un septième titre à Wimbledon, le 22e en Grand Chelem, en battant en finale, samedi 9 juillet, l’Allemande Angelique Kerber, 4e mondiale, 7-5, 6-3. La n°1 mondiale devient l’égale de l’Allemande Steffi Graf qui détenait jusqu’ici seule le record du plus grand nombre de trophées majeurs remportés dans l’ère professionnelle. Le record absolu (24) est lui toujours détenu par l’Australienne Margaret Court. A bientôt 35 ans, l’Américaine va maintenant pouvoir s’y attaquer pour tenter de devenir la meilleure joueuse de tous les temps. »
0.2 – « Novak Djokovic dans l'histoire avec sa première victoire à Roland-Garros : Novak Djokovic a remporté dimanche Roland-Garros, seul Grand Chelem qui manquait à son palmarès. Le Serbe a fait plier Andy Murray en quatre manches (3-6, 6-1, 6-2, 6-4) pour entrer un peu plus dans l'histoire du tennis. La quatrième était la bonne. Novak Djokovic a fini par remporter Roland-Garros, après trois finales perdues (2012, 2014 et 2015), en battant dimanche Andy Murray (3-6, 6-1, 6-2, 6-4 en 3h03'). Le Serbe devient ainsi le premier depuis Rod Laver en 1969 à détenir les quatre titres du Grand Chelem en même temps. Roger Federer et Rafael Nadal eux-mêmes n'avaient jamais réussi un tel tour de force. Et il a au passage gagné l'amour du public français, bien emmené par un festif contingent serbe disséminé aux quatre coins du stade. »
0.3 – « Garbine Muguruza renverse Serena Williams et remporte Roland-Garros : A 22 ans, Garbine Muguruza a décroché samedi son premier sacre à Roland-Garros. L'Espagnole, qui n'avait jusqu'alors jamais remporté de tournoi du Grand Chelem, a dominé en finale la numéro un mondiale Serena Williams, en deux sets (7-5, 6-4). Plus que de jeu, il était question d'histoire dans cette finale de Roland-Garros. Pour Serena Williams, c'est un nouveau rendez-vous manqué. Pour Garbine Muguruza (22 ans), c'est sans aucun doute le premier chapitre d'un beau roman. L'Espagnole, agressive et un peu plus opportuniste, a réussi à priver l'Américaine d'un 22e titre en Grand Chelem, qui lui aurait permis de rejoindre Steffi Graf au panthéon du tennis féminin. Pour la troisième fois consécutive, après l'US Open 2015 et l'Open d'Australie 2016, Serena a manqué le coche. »
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1 - WIMBLEDON 2016 : Andy Murray remporte son 2e Wimbledon en battant Milos Raonic en finale
WIMBLEDON 2016 : Andy Murray tient son deuxième sacre à Londres. Trois ans après le premier, le Britannique s'est imposé de nouveau en finale face à Milos Raonic en trois sets et 2h45 de jeu (6-4, 7-6, 7-6). Voici le numéro deux mondial avec trois titres en Grand Chelem, effaçant quelque peu la déception de ses deux finales majeures perdues cette saison.
Ivan Lendl peut être content : Andy Murray n’a pas failli. Lancé à la reconquête de Wimbledon, le Britannique est parvenu à ses fins en battant Milos Raonic dimanche sur le Center Court. Une victoire qui s’est dessinée en trois sets et en moins de trois heures de jeu (6-4, 7-6, 7-6) sans que le Canadien ne puisse la contester. Voici l’Ecossais devenu triple vainqueur en Grand Chelem, un moindre mal après onze finales jouées. Et surtout double lauréat à Wimbledon, à une longueur de son illustre compatriote Fred Perry, dont il continue de suivre les traces.
Les Britanniques avaient attendu 77 ans pour revivre une victoire d'un des leurs en finale du All-England Club. Après la victoire de Murray en 2013, ils n'ont attendu "que" trois ans pour assister à une nouvelle consécration de leur enfant chéri. Une fois la balle de match gagnée et son adversaire salué, le numéro deux mondial a relâché la pression d'un coup, littéralement en pleurs sur sa chaise à la fin du match. Il faut dire que l'occasion pour lui était trop belle de s'imposer une nouvelle fois sur le gazon londonien, lui qui n'avait ni Roger Federer, ni Novak Djokovic en face de lui en finale pour la première fois de sa carrière.
_ Murray injouable aussi bien au service qu'en retour
Celle-là, Andy Murray la voulait plus que tout. Milos Raonic s'en est très vite aperçu. Le Canadien a eu beau avoir les conseils de John McEnroe pour atteindre sa première finale majeure à Londres, il n'a pas réussi à contrarier la suprématie de son adversaire sur gazon, qui n'a pas perdu un match sur cette surface cette année après le Queen's et donc Wimbledon. Que ce soit au filet (seulement 62% de réussite) ou en retour (23%), Raonic a passé un rude dimanche. Les passings de Murray lui ont fait autant de mal que ses fautes directes (17 de plus), alors qu'il a affiché autant de coups gagnants (39).
Sur ses mises en jeu, le Britannique a été injouable. Sa première balle (87% de réussite) a été un cauchemar pour le Canadien, qui n'a eu que deux balles de break à jouer pendant trois heures, à 2-2 dans le troisième set. Deux occasions vaines qui ont renvoyé Raonic a sa frustration. Lui qui était très affûté côté service a trouvé à qui parler : il n'a servi que 8 aces, alors qu'il était à 23 de moyenne sur l'ensemble de la quinzaine, avant la finale. Cela dit, il aurait pu relancer le match dans la troisième manche, où Murray n'a pas eu une seule balle de break à jouer. Mais le jeu décisif, qui a ponctué le match, a été à sens unique... comme la partie.
Lassé des voyages, Ivan Lendl était parti quelques mois après le premier sacre d'Andy Murray à Wimbledon. Après la période Mauresmo, l'Américain est revenu pour relancer le Britannique dans la bataille de la place de numéro un mondial, sans savoir que leur duo reformé repartirait sur de telles bases : deux victoires en deux tournois. Même si la dernière a été acquise sans croiser la route d'un joueur du Top 5 mondial, et surtout Novak Djokovic, elle a le mérite d'envoyer un message clair : si le Serbe connait des défaillances, Murray est prêt à reprendre le flambeau. Ça valait bien un sourire.
Mis à jour : 11/07/2016/ Publié le 10/07/2016
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2 - Wimbledon 2016 : Serena Williams remporte le tournoi et égale Steffi Graf
L'Américaine a remporté un septième
titre à Wimbledon, le 22e en Grand Chelem, en battant samedi en finale
l'Allemande Angelique Kerber en deux sets. Et de 22 ! Serena Williams entre un
peu plus dans la légende avec cette septième victoire à Wimbledon. En
dominant l'Allemagne Angelique Kerber (7-5, 6-3) sur le gazon londonien,
l'Américaine a signé sa 22e victoire en Grand Chelem égalant ainsi la légende
du tennis féminin, Steffi Graf. Le record absolu (24) est lui
toujours détenu par l'Australienne Margaret Court. À bientôt 35
ans, l'Américaine va maintenant pouvoir s'y attaquer pour tenter de devenir la
meilleure joueuse de tous les temps.
La n°1 mondiale s'est écroulée sur la pelouse du Centre court, au terme d'un
beau combat d'1h21 durant lequel elle a fait la différence par son
service et en pilonnant la défense de son adversaire. Serrant le poing
sans cesse, multipliant les "come on", Serena Williams tenait
à remporter ce match pour mettre fin à trois échecs consécutifs dans
les tournois majeurs. Cette victoire est aussi une revanche pour
l'Américaine qui avait perdu contre Angelique Kerber en finale de l'Open
d'Australie.
Ce samedi 9 juillet, la gauchère de 28 ans a tout tenté mais Serena Williams,
par sa puissance et les angles étonnants trouvés, a réussi à la faire plier. À
cette puissance, l'Allemande a opposé son jeu de jambes et sa
stratégie de relanceuse dans le premier set. Mais la
"mobylette" allemande a calé, sur un revers croisé dans le douzième
jeu après avoir sauvé une balle de set (7-5). Un temps accroché, le deuxième set
s'est au final joué à 3-3 lors qu'Angelique Kerber a manqué deux balles de
breaks. La suite ? Un véritable show Serena Williams qui n'a plus cédé un seul
jeu pour s'offrir son septième Wimbledon.
Par Claire Gaveau , Avec AFP / Publié le 09/07/2016
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3 - Tennis : Serena Williams remporte à Wimbledon son 22e tournoi du Grand Chelem
L’Américaine Serena Williams a remporté un septième titre à Wimbledon, le 22e en Grand Chelem, en battant en finale, samedi 9 juillet, l’Allemande Angelique Kerber, 4e mondiale, 7-5, 6-3. La n°1 mondiale devient l’égale de l’Allemande Steffi Graf qui détenait jusqu’ici seule le record du plus grand nombre de trophées majeurs remportés dans l’ère professionnelle. Le record absolu (24) est lui toujours détenu par l’Australienne Margaret Court. A bientôt 35 ans, l’Américaine va maintenant pouvoir s’y attaquer pour tenter de devenir la meilleure joueuse de tous les temps.
Serena Williams s’est écroulée sur la pelouse du Centre court, au terme d’un beau combat d’1 h 21 durant lequel il a fait la différence par son service et en pilonnant la défense de son adversaire. Serrant le poing sans cesse, multipliant les « come on » (Allez!), elle tenait à remporter ce match pour mettre fin à trois échecs consécutifs dans les tournois majeurs. Cette victoire est aussi une revanche pour l’Américaine qui avait perdu contre Kerber en finale de l’Open d’Australie.
_ La puissance de Williams
Samedi, la gauchère de 28 ans a opposé une défense tout terrain à l’Américaine mais Serena, par sa puissance et les angles étonnants trouvés, a réussi à la faire plier. Le match a commencé sur des bases élevées. Kerber a sauvé trois balles de break dès son premier jeu de service (1-1), sous les yeux des célébrités du monde de la musique Beyonce et Jay Z, présents dans le « box » de Serena. L’Américaine a chuté dans le neuvième jeu, se tord légèrement la cheville gauche, mais est revenue en force en frappant un septième ace (5-4).
A la puissance de Serena Williams, Kerber a opposé son jeu de jambes et sa stratégie de relanceuse. Mais la « mobylette » allemande a calé, sur un revers croisé dans le douzième jeu après avoir sauvé une balle de set (7-5). Kerber s’est créé une balle de break à 3-3 mais Williams a servi deux aces et fait craquer l’Allemande dans l’échange suivant pour garder les commandes (4-3). A 4-3 pour Serena, Kerber a mené 40-15 mais l’Américaine a réussi à la breaker, avant de boucler la partie au jeu suivant, avec des services puissants. Elle pouvait s’écrouler sur la pelouse de Wimbledon.
Le Monde.fr avec AFP/ 09.07.2016/ Mis à jour le 09.07.2016/
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4 - Novak Djokovic dans l'histoire avec sa première victoire à Roland-Garros
Novak Djokovic a remporté dimanche Roland-Garros, seul Grand Chelem qui manquait à son palmarès. Le Serbe a fait plier Andy Murray en quatre manches (3-6, 6-1, 6-2, 6-4) pour entrer un peu plus dans l'histoire du tennis.
La quatrième était la bonne. Novak Djokovic a fini par remporter Roland-Garros, après trois finales perdues (2012, 2014 et 2015), en battant dimanche Andy Murray (3-6, 6-1, 6-2, 6-4 en 3h03'). Le Serbe devient ainsi le premier depuis Rod Laver en 1969 à détenir les quatre titres du Grand Chelem en même temps. Roger Federer et Rafael Nadal eux-mêmes n'avaient jamais réussi un tel tour de force. Et il a au passage gagné l'amour du public français, bien emmené par un festif contingent serbe disséminé aux quatre coins du stade.
Andy Murray, qui a empoché le premier set avant d'être balayé par l'implacable Serbe, a lui eu droit aux sifflets, à Nelson Monfort dans son box et à trois drapeaux écossais au maximum. Malgré un break blanc encaissé d'entrée, le Britannique s'est vite repris pour infliger un double break (3-1) au n°1 mondial. Murray a livré une première manche solide, grâce à de bons pourcentages au service (74% de points gagnés sur sa première balle, 42% sur la seconde), secteur dans lequel Djokovic était justement en difficulté. En plus d'une deuxième balle faible (25%), il commettait beaucoup de fautes directes (13).
_ Une explication houleuse en fin de premier set
En bref, il n'était pas encore entré dans sa finale. «Wake
up, Djoko, wake up !» lui conseillait même un spectateur alors que
Murray se préparait à servir pour le set. Un jeu marqué par une bronca de
plusieurs minutes après une explication houleuse entre le Serbe et l'arbitre de
chaise, qui donnait raison à Murray. Le Britannique a su rester costaud dans
cette ambiance pour conclure sur sa troisième balle de set.
Le temps de se ressourcer sur sa chaise et «le Djoker» s'est remis à l'endroit.
Après avoir défendu une balle de break d'un smash rageur, il a pris le service
de Murray, auteur d'une double faute au mauvais moment. Tout à coup plus
précis, le Serbe a réduit le déchet et serré le jeu, mettant Murray sous
pression. L'Ecossais a sauvé deux balles de 4-0 mais a craqué sur son
engagement suivant, pris de vitesse par une accélération en revers de Djokovic.
Niveau stats, la tendance s'était totalement inversée dans ce deuxième set,
notamment au service, une des clés du match. Pour Murray, la première ne passait
plus (47%) alors que Djokovic avait retrouvé son aisance (72% de points gagnés
sur sa première balle, 71% sur la deuxième).
Djokovic est le 8e joueur de l'histoire à avoir accompli le Grand Chelem en carrière, le 5e sous l'ère Open après Rod Laver, Andre Agassi, Roger Federer et Rafael Nadal. Novak Djokovic semblait autoritaire et Andy Murray dépassé, ce qui n'est parfois qu'une impression. Le Serbe s'est assuré du contraire. Multipliant les variations de rythme dans l'échange pour égarer le n°2 mondial et le pousser à la faute, il a rapidement réussi un nouveau double break dans le troisième set. A 4-1, les supporters serbes donnaient au Chatrier un air de stade de foot. Rien de mieux pour piquer Murray au vif : il est allé chercher quatre balles de break dans le jeu suivant, long de plus de huit minutes. Il n'en a converti aucune (5-1) mais tenait à rappeler, entre deux «f...», qu'il était toujours en course. Après avoir commis quelques fautes, Djokovic empochait la manche.
_ L'énergie du désespoir
Dans le quatrième set, Andy Murray s'est battu avec l'énergie du
désespoir, branchée sur courant alternatif, serrant le poing sous les sifflets
quand il gardait son service alors qu'il était tout près du double break (2-1),
mais tellement handicapé par une mise en jeu en berne (40% de premières balles,
43% de points derrière sa première). Il était tantôt hargneux, tantôt
démobilisé (16 fautes directes) alors que Djokovic restait serein. Presque
trop.
Alors qu'il menait 5-2 double break, remportant blanc ses deux derniers jeux de
service, le Serbe est devenu un brin fébrile avec l'imminence du sacre. Andy
Murray, en bon bad boy, a donc mis un point d'honneur à retarder le
plus possible la cérémonie, effaçant un break pour revenir à 5-4 et faisant
douter le Serbe sur ses deux premières balles de match. C'est au bout d'un
échange de 20 coups et un revers dans le filet de Murray que Djokovic a enfin
pu savourer son triomphe. Pour célébrer cette victoire historique, il ne lui restait plus qu'à dessiner un coeur avec sa raquette, comme le chouchou parisien Gustavo
Kuerten, et à soulever la Coupe des Mousquetaires en profitant d'un
rayon de soleil miraculeux.
Annabelle ROLNIN, à Roland-Garros/ Le 05/06/2016 / Mis à jour le 05/06/2016
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5 - Roland-Garros : Après la victoire de Novak Djokovic, "ici, c’est la Serbie !"
Novak Djokovic n’a pas conquis que Roland-Garros dimanche. C’est désormais le monde qu’il a ses pieds. Et la France n’est plus une exception. A Paris, les Serbes étaient venus nombreux pour assister à ce moment historique. A les voir féliciter leur héros telle une rock-star, on comprend que le numéro un mondial est bien plus qu’un simple joueur de tennis. Immersion dans la planète Djoko.
Et là, soudainement, il sort enfin du vestiaire. Et débarque sur sa planète. Le bruit de fond venant du Players Lounge, où des personnes l’attendent depuis une heure, devient alors bronca : les "Nole, Nole !" résonnent dans toute la salle de réception jusqu’à rendre sourd l’assistance. Dans cet espace réservé aux joueurs et leurs proches sous le court central, la famille et les amis de Novak Djokovic sont là. Et bien là. Son père Srdjan soulève la Coupe des Mousquetaires sur la terrasse qui jouxte cette salle, où tout le clan Djoko fête la victoire historique de son protégé. Le trophée passe de main en main comme des joueurs de foot se passent une Coupe du monde.
Tapis dans un coin, Jelena Ristic Djokovic attend patiemment son tour. La femme de Novak n’a pas encore pu approcher son mari depuis son sacre. Elle n’a pas manqué d’aller saluer Judy Murray, la mère d’Andy, qui l’a congratulée chaleureusement. Les deux joueurs s’apprécient depuis longtemps et c’est tout naturellement que les deux familles se félicitent après ce moment à part. A l’arrivée de son joueur favori, Jelena parvient à l’embrasser et le serrer dans ses bras. Moment d’intimité tout relatif, un rang de photographes s’étant formé à quelques centimètres d’eux.
Bras dessus, bras dessous, le couple rejoint la terrasse où la fête bat son plein et le champagne coule à flots. Quelques spectateurs des travées au-dessus d’eux assistent à cette entrée triomphale le regard médusé, téléphone portable et appareil photo à la main, tout heureux de pouvoir immortaliser ce moment suspendu. Si les chants serbes sont difficilement compréhensibles, on entend un "Ici, c’est la Serbie" qui ne fait aucun doute. On dirait bien que Djokovic n’a pas conquis que le dernier titre majeur qui manquait à son palmarès, mais bel et bien le monde entier.
_ " Un Grand Chelem sur une même saison, c'est dans ses cordes"
Le temps de déboucher une bouteille et de recevoir les félicitations de toute l’assemblée, Djokovic est approché par un représentant de son équipementier, venu tout spécialement du Japon pour assister à ce moment particulier dans la carrière du joueur. Non loin de là, sur la pointe des pieds, la joueuse française Caroline Garcia, avec encore sa coupe de vainqueur du double dames dans les mains, assiste à une séance de dédicaces improvisée, sourire aux lèvres.
Seul et silencieux au fond du restaurant des joueurs en train de dîner, Boris Becker, coach de Nole, préfère se tenir à l’écart. Non loin de là, Guy Forget, lui, s’émerveille : "Novak est un champion énorme. Il a enfin réussi à gagner ce tournoi qu’il voulait tant. Et il a été très soutenu aujourd’hui par une bonne partie du public, dont toute une colonie serbe. Il est ici comme chez lui désormais. Maintenant qu’il a conquis Roland-Garros pour la première fois, il abordera désormais ce rendez-vous avec davantage de relâchement. Comme Andy Murray à Wimbledon, en somme."
Et le directeur du tournoi d'affirmer aux médias présents : "Djokovic sera le grand favori de l’édition prochaine s’il reste à ce point sur sa planète. Et je pense que faire le Grand Chelem sur une même saison, c'est dans ses cordes". Loin de toutes ces considérations, le héros du jour réussit un autre exploit : s’échapper par une porte dérobée sans se faire trop remarquer. Il a peut-être conquis la France, mais le travail n’en est pas fini pour autant : Wimbledon démarre dans trois semaines.
Publié le 05/06/2016/ Article de Sébastien Petit
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6 - Garbine Muguruza renverse Serena Williams et remporte Roland-Garros
A 22 ans, Garbine Muguruza a décroché samedi son premier sacre à Roland-Garros. L'Espagnole, qui n'avait jusqu'alors jamais remporté de tournoi du Grand Chelem, a dominé en finale la numéro un mondiale Serena Williams, en deux sets (7-5, 6-4). Plus que de jeu, il était question d'histoire dans cette finale de Roland-Garros. Pour Serena Williams, c'est un nouveau rendez-vous manqué. Pour Garbine Muguruza (22 ans), c'est sans aucun doute le premier chapitre d'un beau roman. L'Espagnole, agressive et un peu plus opportuniste, a réussi à priver l'Américaine d'un 22e titre en Grand Chelem, qui lui aurait permis de rejoindre Steffi Graf au panthéon du tennis féminin. Pour la troisième fois consécutive, après l'US Open 2015 et l'Open d'Australie 2016, Serena a manqué le coche.
_ Garbine Muguruza est la deuxième joueuse espagnole, après Arantxa Sanchez Vicario, à remporter Roland-Garros.
Cette finale a mis du temps à décoller, les échanges étant souvent écourtés par des fautes des deux côtés, et Serena, même si elle semblait mieux que lors de ses deux derniers matches, ne dominait toujours pas son sujet. Jusqu'ici, elle avait réussi à s'en sortir, mais semblait préoccupée. Le bruit courait que ses adducteurs grinçaient, mais la numéro 1 mondiale n'a jamais voulu le confirmer. Garbine Muguruza, qui a traversé le tournoi beaucoup plus facilement (un seul set lâché en route, au premier tour), a senti qu'elle avait un coup à jouer. Si elle insistait, Serena craquerait encore.
_ Echanges de fautes directes
Alors la future numéro 2 mondiale a breaké la première, à 3-2,
après 22 minutes de jeu essentiellement de fond de court. En fait, Muguruza
n'était pas non plus tranchante et commettait autant de fautes directes que
Serena. Ce qui a permis à cette dernière de débreaker pour revenir à 4-4, après
une faute en revers de l'Espagnole. Toutefois, dès que l'échange durait plus de
neuf coups, Muguruza parvenait quasiment à chaque fois à pousser Williams à la
faute (8 fois sur 9), une constante pendant tout le match.
L'Américaine a bien réussi un smash rageur ou deux, crié un «Come on !»,
mais la plupart du temps, elle faisait des mimiques enfantines à chaque faute
grossière. Bien sûr, pas de quoi impressionner Muguruza, qui a repris son break
d'avance à 6-5. Pourtant, à chaque fois qu'elle était en position de force,
l'Espagnole enchaînait les doubles fautes (9 au total). Dans le dernier jeu du
premier set, elle a certes défendu deux balles de break, mais elle a aussi
perdu deux balles de set avant de l'emporter sur un magnifique revers long de
ligne.
_ Quatre balles de match sauvées, mais...
Serena Williams a ensuite offert d'entrée son service,
accumulant les revers dans le filet, et récolté en retour l'engagement de
Muguruza, abandonné au terme d'un jeu où elle a frappé trois double fautes. Et
puis les choses sont redevenues un peu plus sérieuses. Muguruza a refait son
avance (2-1) en prenant Serena de vitesse en coup droit et la partie s'est
poursuivie sans anicroche jusqu'à 5-3. Dos au mur, Serena Williams a alors
activé le mode fighting spirit et sauvé quatre balles de match.
Trois égalités plus tard, elle conservait sa mise en jeu (5-4) pour entretenir
un vague espoir. Mais de retour au service, Garbine Muguruza a claqué un jeu
blanc, avec sur la balle de match un lob de revers juste avant la ligne de fond
qui a parfaitement trompé l'Américaine en fin d'échange. Serena ne pouvait
qu'applaudir la victoire de l'Espagnole, méritée.
Annabelle ROLNIN, à Roland-Garros/ Le 04/06/2016 / Mis à jour le 05/06/2016/
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Document mis à jour au 10/07/2016