1 – « Apple acteur de la santé mobile : Pour les analystes qui scrutent depuis plusieurs moins les acquisitions et les recrutements de la société Apple, il est assez largement admis que les équipes de Cupertino dédiées aux «projets spéciaux» travaillent à la conception d’une gamme d’appareils «portables» («wearable») dans le domaine de la santé et la remise en forme. Apple a en effet acquis à cette fin en juillet 2013 la société Passif Semiconductor, un fabricant de puces spécialisé dans les communications à faible consommation d'énergie, et recruté des spécialistes du Quantified self et de la santé mobile : Jay Blahnik (ex-Nike), de Todd Whitehurst (ex-Senseonics spécialisée dans les capteurs biomédicaux), de Nancy Dougherty (ex-Sano Intelligence, à l’origine d’un patch permettant d’analyser le sang en temps réel), de Ravi Narasimhan (ex-Vital Connect qui produit des dispositifs médicaux connectés), Roy Raymann, ex-expert chez Philips des objets connectés de santé. »
2 - « Impôts et investissements étrangers : Il faut que le Cameroun change sa politique d’incitation aux investissements. Il y a une charte d’incitation qui a été très mal pensée. Quand je l’ai parcourue, ça m’a fait plutôt rire parce que le Cameroun est perdant. La charte dit qu’on vous donne une exonération d’exploitation sur 5 ans environ je crois, et à la fin des ces cinq années après les installations, vous avez une exonération d’exploitation sur 10 ans. Cela veut dire que pendant 15 ans, l’entreprise qui est installée ne paie aucune taxe. Le Cameroun ne va rien gagner. Pour les hommes d’affaire malins, au bout de la dizaine d’années, ils créent une nouvelle entreprise pour bénéficier de 15 années supplémentaires. C’est un système créé pour légaliser l’évasion fiscale. Ça ne peut pas marcher. »
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1 - Les grands acteurs du numérique investissent la santé mobile
La première génération de traceurs d’activité, bracelets et brassards
connectés, destinés au suivi de l’effort physique et de la condition physique
(Quantified Self ou « auto-mesure de soi ») était, pour l’essentiel le fait
d’entreprises moyennes ou de start-ups : américaines (Jawbone, Fitbit, Basis,
Zeo, Basis) mais aussi européennes (Withings en France, Runstatic en Autriche).
Alors qu’une consolidation est à l’œuvre parmi les pionniers de la « mesure de soi » (dont témoignent l’acquisition de BodyMedia par Jawbone ou la cessation d’activités de Zeo, à l’origine d’un moniteur de sommeil), les grands acteurs du numérique (Samsung, Apple, Google, Intel, Sony, Facebook) multiplient partenariats et acquisitions pour prendre pied dans cette industrie émergente. En avril 2013, Jawbone, la société qui édite le bracelet UP, avait acquis BodyMedia, un pionnier des dispositifs médicaux de santé portables (wearable). À l’origine d’un brassard connecté et d’un patch de surveillance corporelle jetable, Bodymedia détenait un portefeuille de 300 brevets. (MobiHealth News)
En mars 2014, Intel, premier fabricant mondial de semi-conducteurs, a fait l'acquisition de la société Basis Science, une start-up basée à San Francisco, à l’origine d’un bracelet connecté qui trace les activités physiques des personnes (tension, rythme cardiaque, heures de sommeil, etc. ) Basis Science devrait être intégrée à la division «New Devices» d'Intel.
Apple acteur de la santé mobile
Pour les analystes qui scrutent depuis plusieurs moins les acquisitions et
les recrutements de la société Apple, il est assez largement admis que les
équipes de Cupertino dédiées aux «projets spéciaux» travaillent à la conception
d’une gamme d’appareils «portables» («wearable») dans le
domaine de la santé et la remise en forme. Apple a en effet acquis à cette
fin en juillet 2013 la société Passif Semiconductor, un fabricant de puces
spécialisé dans les communications à faible consommation d'énergie, et recruté
des spécialistes du Quantified self et de la santé mobile : Jay Blahnik
(ex-Nike), de Todd Whitehurst (ex-Senseonics spécialisée dans les capteurs
biomédicaux), de Nancy Dougherty (ex-Sano Intelligence, à l’origine d’un patch
permettant d’analyser le sang en temps réel), de Ravi Narasimhan (ex-Vital
Connect qui produit des dispositifs médicaux connectés), Roy Raymann, ex-expert
chez Philips des objets connectés de santé.
La nouvelle version d’iOS 8 intégre une application de santé nommée Healthkit capable
d’analyser les données de santé recueillies à partir des capteurs intégrés à
l’iPhone ou à partir d’un appareil connecté : bracelet ou montre. Ce bracelet
ou cette montre disposerait de fonctions d’analyse du sang et du sommeil.,
Apple devrait annoncer prochainement l’ouverture d’un magasin d’applications
ouvert aux développeurs et aux éditeurs d’applications de forme et de santé.
Les analystes s’attendent à l’annonce prochaine d’un partenariat entre Apple et
Nike, le fabricant d’équipements de sport. Nike vient en effet d’annoncer qu’il
abandonnait la commercialisation de son bracelet Nike FuelBand pour se
concentrer sur le seul développement d’applications.
Facebook prend pied dans la mesure de soi
Facebook, pour sa part, vient d’acquérir l'entreprise finlandaise ProtoGeo, à l'origine de l'application mobile Moves, destinée à la surveillance de l’activité physique. Moves permet de calculer le nombre de pas effectués par jour, la durée des activités physiques, les distances parcourues, les calories consommées et les apports caloriques nécessaires. Facebook a, par ailleurs, acquis la société Oculus, à l’origine d’un casque de réalité virtuelle : initialement destiné au jeu, ce casque pourrait trouver des applications dans le domaine de l’éducation aux problématiques de santé (Source : MobiHealth News).
Samsung jette les bases d’une plateforme pour les données de santé
Samsung affiche aussi ses ambitions dans le domaine de la santé : le constructeur coréen vient en effet de dévoiler Sami (Samsung Architecture Multimodal Interactions), une plateforme destinée à agréger les données de forme et de santé issues d’une grande variété d’appareils et de capteurs. Samsung travaille également à la mise au point de Simband, un concept de bracelet sur lequel pourraient se greffer divers types de capteurs de santé de toutes natures (Source: Venturebeat).
Samsung se propose de développer autour de Sami et de Simband un écosystème ouvert à une grande diversité de partenaires. À partir de Sami, "les développeurs peuvent accéder aux données et en tirer parti pour créer des applications entièrement nouvelles", explique Samsung, qui assure que Sami sera la "première plateforme dans son genre réellement sécurisée, ouverte, diversifiée". Toutefois, comme le note Numérama, « les accès se feront par des API (inferfaces de programmation) : Samsung gardera ainsi le contrôle sur la propriété des données, et donc sur leur utilisation ».
http://www.proximamobile.fr/article/les-grands-acteurs-du-numerique-investissent-la-sante-mobile?cat=none
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2 -
Apple, Google et Samsung prêts à lutter contre le diabète
Apple, Samsung et Google sont tous désireux de puiser dans la santé et le marché du fitness. Samsung a déjà lancé une série de dispositifs portables, Google va probablement faire ses débuts sous peu avec les smartwatches sous Android Wear cette semaine, et Apple devrait dévoiler l’iWatch en octobre, après l’introduction de HealthKit dans iOS 8. Maintenant, une nouvelle news laisse entendre que les trois géants souhaitent ajouter de discrets capteurs dans leurs dispositifs respectifs pour mesurer les niveaux de glucose pour les diabétiques.
Selon Reuters, les trois sociétés ont soit embauché des scientifiques et des médecins qui étudient le diabète, ou ont parlé avec les autorités américaines en ce qui concerne la réglementation et les exigences pour produire un dispositif portable dédié au suivi du glucose. La FDA aurait dit à Apple en décembre dernier qu’un objet connecté avec un glucomètre serait classé comme un dispositif médical, et devrait donc suivre une réglementation précise s’il devrait être commercialisé aux diabétiques comme l’outil ultime pour le suivi du glucose. Toutefois, si ce même objet n’est pas destiné à être utilisé pour mesurer le glucose pour l’alimentation, il n’aurait pas besoin d’être réglementé.
De toute évidence, les trois grandes sociétés de la technologie espèrent échapper à la réglementation et, selon toute probabilité, se concentrer principalement sur la sensibilisation de la santé et de la remise en forme, au lieu d’applications médicales.
Apple n’a pas encore annoncé ses intentions sur ce marché en pleine croissance, mais plusieurs récentes rumeurs indiquent que l’iWatch aura plus de 10 capteurs et la plupart d’entre eux seront dédiés au suivi de la santé ou de l’activité. Un de ces capteurs pourrait très bien mesurer le glucose, en particulier si l’on se réfère à la récente décision d’Apple d’embaucher des ingénieurs calés dans ce domaine.
Des sources indiquent que Samsung développe également un tel capteur pour les futurs smartwatches Gear. La société travaille avec des startups afin de développer un système d’avertissements concernant les niveaux de glucose des utilisateurs récupérés depuis les montres. En plus de ces informations, il est dit que Samsung investie beaucoup sur des entreprises qui mettent l’accent sur la surveillance du glucose.
D’autre part, Google a dévoilé au grand public son projet d’intégrer un capteur de glucose dans une paire de lentilles de contact. Ces lentilles permettraient de mesurer la quantité de glucose présente dans l’eau de l’œil, puis les lumières LED s’allumeraient pour avertir l’utilisateur sur un taux de sucre élevé ou faible. Bien sûr, cette technologie n’est pas prête d’arriver, et beaucoup sont sceptiques quant à l’avenir du projet.
On ne sait pas si la création d’un tel objet qui peut suivre avec précision les niveaux de glucose sans être invasif est possible ou non. Toutefois, trois des plus grandes sociétés de technologie dans le monde semble être à la recherche d’une solution. Les méthodes proposées pour suivre discrètement la glycémie comprennent l’électricité, l’échographie, la lumière, et plus encore. Certains espèrent même simplement mesurer le glucose à travers la peau sans aucune interférence.
24 juin 2014
http://machineo.fr/apple-google-samsung-prets-lutter-contre-diabete-3045
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Suite à la Keynote d’Apple du 2 juin 2014, la marque a fait du bruit en annonçant clairement sa volonté d’être un acteur de l’eHealth (e-santé) sur ce marché en devenir. Le terme eHealth n’est pourtant pas nouveau et Apple n’est pas le premier à s’intéresser à ce marché. Google ou encore son principal concurrent Samsung se montrent également très intéressés à l’eHealth.
Avant de commencer, qu’est-ce que l’eHealth ?
Cela désigne tous les aspects numériques qui touchent à la santé. Ce sont les technologies développées actuellement (ou prochainement) dans une finalité médicale. Dans le cas de cet article l’eHealth est à destination du grand public, c’est-à-dire les patients. Concrètement, les dispositifs d’eHealth passent généralement par les supports mobiles tels que les smartphones ou tablettes (on parle de mHealth). Celles-ci peuvent vous permettre de calculer votre rythme cardiaque, votre taux de glycémie, votre poids, assistance grossesse, analyse du sommeil, de l’activité physique. Bref tout un tas de données qui permettent d’en savoir mieux sur votre santé quotidienne. Au départ, l’eHealth était destiné au professionnel. L’exemple de l’opération Lindbergh est le premier exemple marquant (téléchirurgie entre Strasbourg et New York via la fibre optique)
Apple rentre dans la course à l’eHealth
Avec sa dernière Keynote en juin et notamment la mise à jour de l’IOS 8, Apple a lancé son Top Départ pour son entrée sur le marché de l’eHealth. Mieux que des mots, voici la publicité présentée lors de la Keynote : Strength – Apple iPhone 5s (TV)
À l’automne, Apple lancera donc son IOS 8 qui comprendra (entre autres) l’application native HealthKit. Cette dernière permettra de regrouper au sein d’une même interface toutes les données des applications partenaires eHealth déjà existantes. La force et l’originalité de cette application sont bien le regroupement des données auparavant isolées au sein d’une même plateforme (Big Data nous voilà). Le recoupement de ces informations permettra à l’utilisateur d’avoir une meilleure connaissance de son état de santé.
Adieu le carnet de santé bleu ?
L’application vous donnera l’occasion de vous créer un véritable carnet de santé indiquant vos problèmes graves ou bénins (anciennes opérations, suivis médicaux, allergies, prescription médicale actuelle, etc.). Celui-ci pourra être envoyé à votre mutuel ou à votre médecin.
Mais nous pouvons imaginer à terme que les marques s’y intéressent également. Red Bull pourrait vous envoyer une notification pour vous redonner de l’énergie en vous indiquant le magasin le plus proche lorsque votre temps de course diminue…
Bref, après la musique Apple va tenter un nouveau cheval de bataille : le marché eHealth.
Samsung est déjà en route
Apple n’est pourtant pas seul sur ce terrain de la santé numérique. Une semaine avant la Keynote, Samusung lançait également sa plateforme eHealth (il n’est pas son concurrent principal pour rien) : le Sami et le bracelet Simband. De la même manière que le HealthKit d’Apple, Samsung incorpore une série de capteurs permettant de mesurer le rythme cardiaque, etc.
Le bracelet connecté Simband n’est pas un produit à part entière, mais servira de référence aux constructeurs pour élaborer leur propre bracelet compatible avec la plateforme de Sami de Samsung. Plus simplement, Samsung propose un écosystème similaire eHealth à Apple et un design et la technologie pour le développement de bracelets compatibles.
En conclusion, l’affrontement des deux géants du mobile n’est pas près de se terminer avec leur arrivée sur le marché de l’eHealth qui s’annonce financièrement optimiste.
http://siecledigital.fr/2014/06/ehealth-apple-samsung-entrent-en-course/
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4 - Tony Smith le camerounais qui défie Sony et Samsung
Jeune entrepreneur ayant fait ses premiers pas au Cameroun son pays natal, il a choisi l'exil pour mieux s'approprier des outils de la haute connaissance en électronique.
Parti du Cameroun pour les Bahamas, il s’est installé aujourd’hui aux
États-Unis d’Amérique où il a créé une structure spécialisée dans la production
électronique des technologies nouvelles, affrontant ainsi les géants de la
téléphonie comme Samsung, Sony, Apple et autres. A son actif, 580 personnes
employées dans 24 pays au monde dont 17 en Afrique. Mal apprécié dans son pays,
le directeur général de Limitless Electronics, par ailleurs président mondial
de l’électronique et membre du fonds mondial de l’électronique, tire la
sonnette d’alarme sur les défis qui attendent l’Afrique et le Cameroun dans le
concert des technologies dites nouvelles.
En tant qu’un homme d’affaires, vous choisissez de réserver votre pays, le
Cameroun une maigre place dans votre immense activité. Qu’est-ce explique cela?
Je ne fais pas du business pour du social. C’est pour faire le chiffre, c’est
pour avoir des revenus et voir mon activité prospérer. Le Cameroun n’a pas été
la plate forme idéale pour déployer un premier investissement. J’ai dû me
rabattre sur des pays qui avaient déjà des infrastructures me permettant de
déployer et vu que les équipements et la technologie que j’exploite aujourd’hui
n’est pas celle qui est uniquement destinée au marché africain. C’est une
technologie d’actualité, un marché global. Donc, pourquoi venir au Cameroun où
il y a une réticence, premièrement sur le fait que c’est un africain ou un
camerounais qui est derrière et qui s’investit sur un produit pour promouvoir
l’Afrique ? Dans les pays développés, tels que la France, les États-Unis, il y
a beaucoup plus d’infrastructures en place qui soutiennent des investissements
et les entrepreneurs. Donc, j’ai préféré d’abord asseoir mon entreprise, me
faire une assise financière avant d’attaquer les marchés compliqués tel que le
Cameroun. Voici pourquoi j’ai préféré déployer mes entreprises et lancer mes
produits un peu partout dans le monde, notamment en Asie, aux États-Unis, en
Europe avant de regarder le Cameroun.
Vous parlez des nouvelles technologies. De quoi s’agit-il exactement ?
Limitless Electronics est un groupe dans lequel il y a plusieurs activités. Je
vais parler de la partie électronique d’abord à travers Limitless Electronic
que j’ai créée en Janvier 2011 aux États-Unis à Seattle qui fabrique
essentiellement le matériel électronique. Nous faisons de la conception, nous
vendons en Chine et nous commercialisons au niveau mondial. Nous avons des
télévisions, des Smartphones, des équipements militaires, des afficheurs
internes et externes et beaucoup d’autres accessoires électroniques. Nous avons
aussi une section qui développe des logiciels. Mais dans l’organisation de
Limitless, on est reparti sur plusieurs spécialités. En Inde, nous avons
Limitless software qui développe toutes les applications que nous concevons.
Aux États-Unis, nous avons une antenne de développement et de recherche et
aussi la base de toutes mes entreprises.
A Los Angeles, j’ai une section de production cinématographique qui produit en
même temps dans les vidéos, les films, et la musique aussi. C’est-à-dire des
artistes et quelques films c’est Limitless creative media dual. Nous avons
déployé dans la partie électronique, nous avons des usines de personnalisation
et d’assemblage. Il y a une qui est en train d’être finalisée au Nigeria et
j’espère que tout ira bien pour que je puisse mettre une usine ici au Cameroun,
pas parce que c’est mon pays, mais parce qu’ici, il existe de la matière
première que je cherche et que je ne peux pas trouver ailleurs. Si ce n’est au
Gabon. Alors, si on ne m’ouvre pas les portes, si le Cameroun ne me tend pas
les bras, je vais directement aller au Gabon.
Vous êtes venu dans un marché où il y a des géants comme Apple, Sony,
Erickson, Samsumg… Est-ce que vous n’avez pas peur de vous noyer dans la marre
aux hippopotames ?
Pas du tout. Le marché est immense. Le marché global, présente environ près de
6 milliards de consommateurs dans le monde. Je vais vous donner un exemple :
aux États-Unis, il y a 380 millions de personnes. Apple occupe environ 30 % de
part de marché. En technologie c’est 60 %, mais sur la consommation locale,
c’est 30 % des américains, ce qui veut dire que si sur le marché américain
Apple a vendu moins de 100 millions d’équipements, cela veut dire qu’il y a
environs 280 millions de personnes qui n’utilisent non plus les produits
Apples, ni Samsumg encore moins les autres marques mondialement connues. Ils
sont partagés entre les autres fabricants qui trouvent des moyens pour
introduire leur produit dans ce marché là que j’appelle The late technology
adopters ; c’est là où nous allons attaquer. Donc, je n’ai pas peur de la
concurrence de Apple ou Samsumg, parce que les produits que nous fabriquons
sont des produits demandés mondialement et qui répondent tous au même standard.
Ce que je fabrique est la même technologie, donc équivalent à Samsumg et Apple et même mieux parce que eux ils ont ce problème de brevet. C’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas se permettre d’utiliser des brevets développés par une autre entreprise, par contre nous, à la petite échelle que nous fabriquons, nous avons la possibilité d’exploiter ces brevets avec une protection. Je fais partie d’une organisation qui gère les brevets, cet espace nous donne le droit d’exploiter les brevets d’invention des structures qui sont dans ce réseau. Excepté les grosses structures comme Samsung, Apple dont la charte ne permet pas de profiter de ces privilèges. Et le marché africain est désormais un très grand marché. C’est environ 1,2 milliard de personnes ; j’estime que je peux prendre environ 15% des parts de ce marché avec la stratégie que je suis en train de mettre en place. Samsung ou Apple ne me font pas peur.
Je suis en train de lancer une campagne de publicité pour directement les
attaquer, pour leur montrer que même comme elles ont un cash illimité, il y a
aussi des petites entreprises qui peuvent les inquiéter. Rappelons-nous qu’il y
a de cela 10 ans, Apple n’était pas ce qu’il est aujourd’hui. C’était Nokia ;
personne ne pouvait imaginer que Nokia pouvait tomber. L’entreprise a vendu ses
parts. Tel que je vois s’avancer la technologie en Afrique, je pense que le
prochain géant viendra d’Afrique. J’espère que ce sera Limitless.
Quelle est la surface qu’occupe votre structure dans le marché mondial de
l’électronique ?
Nous sommes en train de nous orienter vers un marché unique. Il n’y a pas de
compétition pour le moment. Nous visons le marché mondial. J’ai développé un
concept que j’ai appelé «Biosh» Build your own corporate ware qui veut dire
conçoit ton propre équipement. Ceci permet aux entreprises de pouvoir concevoir
leurs propres produits (ordinateurs, Smartphones) en sélectionnant les
composantes qui y seront utilisées, la taille de l’écran, le processeur, la
camera, avec son propre logo. Désormais, la société x ou y ne va plus faire la
promotion d’Apple ou Samsumg. Prenons l’exemple de La Nouvelle Expression où
l’on utilise Apple. Alors, pourquoi est-ce que La Nouvelle Expression devrait
faire la publicité de cette marque gratuitement pourtant l’appareil utilisé n’a
pas été obtenu gratuitement ? Il a été acheté très cher et votre structure n’a
aucun partenariat avec le fabricant. Pourquoi faire le marketing d’Apple ?
Donc, je créé un concept qui permet à l’entreprise de prendre le contrôle au
lieu de promouvoir des marques avec lesquelles on ne collabore même pas ; elle
va plutôt promouvoir sa propre identité visuelle.
Vous avez dit dans une télévision locale que vous produisez pour une cible
bien précise. Est-ce à dire que le Cameroun n’est pas à conquérir ?
Le Cameroun est un marché important. Nous sommes sur un modèle d’affaire
particulier. Nous concevons les équipements pour les entreprises. L’approche
que nous adoptons, les géants ne peuvent pas le faire. C’est beaucoup
d’expérience derrière, c’est beaucoup de risques aussi. Quand Apple démarre son
usine pour fabriquer des téléphones, il faut qu’un million passe pour faire des
bénéfices. Parce qu’il a trop de charges. Par contre, notre approche nous
permet de personnaliser les équipements pour les entreprises pour une quantité
normative. Nous pouvons, avec le logo de la société, personnaliser à 100% y
compris le Hardware, les logiciels à l’intérieur pour une quantité minimum à 10
et pour moins de 300.000Fcfa/l’unité avec des applications spécifiques.
C’est-à-dire que vous êtes sur des conceptions choisies !!!
Nous avons lancé au Nigeria un concept pour concevoir son propre Smartphone en
boutique en moins de 10 minutes, en s’inspirant de la photo de son enfant, de
son mari, de sa femme, personnaliser ces icônes, personnaliser les couleurs ou
thèmes. Nous sommes aussi en train de développer une usine de fabrication de
télévision avec le matériel qui va révolutionner le monde de l’art digital. Je
suis en train de concevoir la première télévision qui utilise à 50 % la matière
première africaine avec notamment et principalement du bois. L’Ebène, le
Wengué, le Bubinga, qui sont des bois de luxe, des bois rares, des essences
précieuses que les industries exploitent pour la décoration des jets privés,
des véhicules de luxe.
Les chinois sont en train de les exploiter ici au Cameroun. Nous avons
décidé d’annoncer avec les téléviseurs fabriqués avec du bois. Ce seront des
œuvres d’art. Les coques des télévisions seront sculptées à la main en
reflétant la culture des peuples. On a déjà commencé avec la peau de crocodile,
des serpents, avec des fibres qu’on trouve localement. Nous sommes en train de
révolutionner l’industrie électronique avec quelque chose qui n’existait pas.
Et ce sera à la portée de tout le monde ?
Non, malheureusement. Ce sont des équipements de luxe et le marché que nous
visons c’est l’Asie et l’Europe. Ce sera un rêve de voir une entreprise venue
d’Afrique tutoyer les géants comme Apple, Samsung. Et je suis sûr que je vais
réaliser cela. Il faut qu’on parle de la camerounaise Limitless. Ça va dépendre
de comment le Cameroun va décider de m’accompagner sur ce projet.
Est-ce que vous avez mesuré les risques ?
Je les ai mesurés, et peut-être vous ignorez jusqu’où je peux aller. Avec
l’approche que j’adopte, conduire mon entreprise jusqu’où je pense, va révolutionner
l’Afrique. Il faut aller attaquer carrément Samsung et Apple. Les mêmes
ingénieurs que vous avez chez Samsung et chez Apple, ne font pas mieux que moi.
J’ai été chez Microsoft, je fais partie de ceux qui ont aidé Microsoft à se
positionner, à concevoir de nouveaux produits. Donc, la cervelle que j’ai est
meilleure que ces personnes travaillant chez Samsung ou Apple. J’ajoute
l’esprit entrepreneur, je prends des risques, je suis mon propre patron, je
prends des initiatives, je teste tout ce qui ne se fait pas là-bas.
Où trouvez-vous la main d’œuvre ?
Je me souviens d’un discours que Bill Gates, mon ancien patron, lorsqu’on lui a
demandé comment est-ce qu’il s’est rassuré que Microsoft ira aussi loin. Il a
répondu qu’il avait identifié les meilleurs et les a payés en conséquence.
Donc, j’identifie les meilleurs et je les paie en conséquence. J’ai récupéré
certains employés de Microsoft, je suis allé en chine où j’ai récupéré les gars
de Huawei qui ont travaillé pour Samsung. Je maitrise tout l’écosystème. Je
suis entouré des partenaires qui me fournissent de l’expérience supplémentaire.
Au Cameroun, je pense qu’il y a beaucoup de talents qui ne sont pas valorisés.
J’ai rencontré quelques jeunes ici qui m’ont impressionné. Je ne pouvais pas
imaginer trouver une telle compétence au Cameroun. La main d’œuvre ne pose
aucun problème, que ce soit ici ou au Nigeria.
Dans votre discours, le Cameroun vient en dernière position. Que comprendre?
Un messie n’est pas le bienvenu chez lui. C’est la bible qui le dit et c’est
vrai, parce que si j’étais un blanc qui venait au Cameroun avec un projet
d’investissement, toutes les portes lui seront ouvertes. Je ne fais pas de
m’as-tu vu. Je veux dire que je n’ai pas envie de porter pour montrer que j’ai
des moyens. Quand j’arrive au Cameroun, je pars rencontrer des gens, on ne
m’accorde pas tout le sérieux qu’il faut. Je n’aime pas la vantardise mais
plutôt l’action. Je travaille plus en background, mais au Cameroun, il faut
garer une grosse voiture, avoir un téléphone Apple dernier cri que tu vas poser
sur la table. Voilà ce qui freine notre pays. J’ai commencé mes investissements
au Cameroun avec des produits conçus spécifiquement pour le pays. J’ai pris les
risques parce que je voulais tester le marché camerounais et africain en
général. J’ai conçu une tablette en donnant du crédit au Cameroun. Mais les
mêmes personnes qui me félicitaient me commandaient plutôt des Ipad ; j’ai
compris immédiatement que le concept d’un Africain derrière un équipement ne
peut marcher. En Europe, je positionne Limitless comme une entreprise
africaine. C’est ce qui fait ma force.
Avez-vous rencontré la plus haute autorité du Cameroun même dans les
multiples grands salons d’expositions où vous êtes présent ?
Si je dis que je vais courir derrière ces autorités, cela veut dire que je veux
faire leur travail. Ce sont elles qui doivent identifier les personnes comme
moi. Les autorités doivent prospecter pour dénicher les génies ou tout au moins
trouver des perles et les accompagner. Les autorités doivent mettre aussi à
notre disposition des infrastructures où nous pouvons venir nous accrocher.
Prenons l’exemple du Congo avec Veron Mankou, jai commencé avant lui, j’ai mis
le produit sur le marché avant lui, mais il a sorti à grande échelle le sien
qui est bien inférieur à ce que je fabrique, parce que j’ai eu la chance d’être
entouré des experts de l’industrie technologique. Mais son gouvernement, je
veux dire que l’Etat Congolais s’est saisi de cette opportunité pour valoriser
le talent.
Aujourd’hui, ce pays se positionne comme un pays technologique en Afrique. Le Congo a pris le prix de la première tablette africaine, il a pris le titre du premier Smartphone pourtant la première tablette africaine n’est pas congolaise. Mes produits étaient bien avant sur le marché avant que le Congo n’arrive. Que fais donc le Cameroun ? J’ai fait tout ce que j’avais à faire, j’ai communiqué au niveau international, mais là-bas, on ne peut rien faire pour vous si un Etat n’est pas derrière son citoyen. Le Cameroun ne m’a pas soutenu jusqu’ici. Je n’ai pas positionné ma structure comme une structure américaine, donc les américains ne vont pas me soutenir puisqu’il y en a tellement. Or, en Afrique, il n’y en n’avait pas. Le Congo a pris l’avantage. Aujourd’hui, le pays a une entreprise qui recrute des centaines de personnes. La structure représente le Congo partout dans le monde, valorise le pays, même le ‘’Made in Congo’’ et j’ai appris tout récemment que ce jeune homme est en train de mettre sur pied une grande usine électronique au Congo. Voilà donc comment le Cameroun va passer à côté d’une immense opportunité, faute de vision et de projection et je suis bien désolé de voir comment les choses sont faites.
Je vais même vous surprendre. J’ai effectivement rencontré les autorités
camerounaises. J’ai envoyé des lettres au Gicam, à l’ambassade du Cameroun à
Washington DC, étant même ici au Cameroun, j’ai demandé les audiences auprès de
certains ministres, mais jamais, je n’ai été reçu ; je me suis fatigué et je
suis parti. Je perdais beaucoup de temps alors que je ne faisais même pas de
business. Je voulais juste discuter avec eux, mais hélas, personne n’a voulu me
recevoir. Je dis bien personne. Voilà le problème avec le Cameroun qui ne
prospecte pas pour dénicher et accompagner les talents, les entrepreneurs dans
le monde qui ont acquis de très grandes expériences, qui ont hautement appris
et ont l’expertise mondiale. Ce pays a pourtant des génies qui tutoient et font
peur à ceux qui font les grandes marques. Notre savoir faire est immense. Mais
le pays recule. L’internet même est d’une lenteur qui décourage.
Mais on n’a pas encore exploré toutes les capacités de la fibre optique…
La fibre optique est juste un nouveau moyen de véhiculer la bande passante.
Mais si derrière, il n y a pas toute la puissance des infrastructures pour
pouvoir booster cette bande passante, à la fin on n’a rien comme augmentation
de débit. Je ne pense même pas que ce soit le moyen pour la production de
l’internet. Il faut développer les infrastructures tout simplement.
Quels sont les effectifs que vous employez et comment sont-ils repartis ?
Mondialement, j’emploie environs 580 personnes et je suis présent dans 24 pays
dont 17 en Afrique. Aux États-Unis, j’ai 35 employés qui sont beaucoup plus des
ingénieurs et ceux qui gèrent la structure. En France ils sont une dizaine, à
Hongkong 25, au Nigéria, ils sont plus de 200 employés. J’en ai au Vietnam, en
Philippines. Il y a déjà un projet pour le Ghana. Au Cameroun, j’ai une
dizaine, même comme les activités tournent au ralenti ici. Mais j’ai appris à
comprendre le marché camerounais. Je suis formé pour y faire face.
Votre plan de développement est assez remarquable. Qui se cache derrière
vous ?
Je détiens à 100% le capital de ma structure. Je n’ai pour le moment aucun
partenaire. J’ai fondé ma structure avec mes fonds propres économisés pendant
six mois d’activités à Microsoft. J’avais réussi à garder 2 millions de dollars
US soit environ 1,100 milliard Fcfa ce qui m’a aussi permis de cultiver mon historique
de crédit de 2 millions de dollars US, je me suis donc retrouvé avec plus de 2
milliards Fcfa. J’ai pris le risque d’investir, ayant accumulé toute
l’expertise et maitrisant l’environnement électronique mondial.
Quel est l’avenir de l’Afrique dans le marché mondial des nouvelles
technologies ?
L’avenir des technologies c’est en Afrique. La France par exemple, est en
pleine dépression parce que les affaires ne marchent pas trop bien pour les
français. Il faut bien un nouveau marché. C’est pourquoi on regarde l’Afrique.
C’est un marché d’un milliard de personnes et un marché à 100% consommation. Je
veux dire qu’on ne fabrique pas. C’est un marché avec la tranche jeune de la
population assez forte, c’est-à-dire qui consomme beaucoup l’électronique et
l’Afrique ne peut se développer sans cette technologie. C’est pourquoi j’ai
décidé de mettre davantage d’efforts pour développer le marché africain en
priorité pour attaquer les gros marchés. En terme de vision de développement,
l’Afrique a beaucoup de potentiels et c’est de là que sortira la plus grosse
compagnie… je travaille dur pour cela.
Un conseil aux autorités camerounaises ?
Il faut que le Cameroun change sa politique d’incitation aux investissements.
Il y a une charte d’incitation qui a été très mal pensée. Quand je l’ai
parcourue, ça m’a fait plutôt rire parce que le Cameroun est perdant. La charte
dit qu’on vous donne une exonération d’exploitation sur 5 ans environ je crois,
et à la fin des ces cinq années après les installations, vous avez une
exonération d’exploitation sur 10 ans. Cela veut dire que pendant 15 ans,
l’entreprise qui est installée ne paie aucune taxe. Le Cameroun ne va rien
gagner. Pour les hommes d’affaire malins, au bout de la dizaine d’années, ils
créent une nouvelle entreprise pour bénéficier de 15 années supplémentaires.
C’est un système créé pour légaliser l’évasion fiscale. Ça ne peut pas marcher.
Qu’est-ce qu’il faut faire dans ce cas ?
qu’il faut créer des fonds d’investissements pour soutenir les investisseurs nationaux.
Il n’y a pas de structures visibles au Cameroun pour accompagner
l’entreprenariat. Au Rwanda par exemple, quand vous voulez créer une
entreprise, c’est une seule plateforme. Vous n’avez pas quatre institutions à
contacter. L’expérience que j’ai eue au Cameroun m’a montré que pour mettre en
place une usine, on m’a parlé de 5 ou 6 ministères pour une seule autorisation.
Il faut aller au ministère de la recherche scientifique, au ministère du
commerce, des finances et je ne sais où encore. Je vais donc commencer par où
et pour combien de temps ? Je n’ai pas cette énergie là. Les procédures
administratives sont trop longues et lourdes.
Date de publication : 10-03-2014
http://www.nkul-beti-camer.com/ekang-media-press.php?cmd=article&Item=4955&TAB=2&SUB=0&PHPSESSID=gquebvsnkxhj
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5 - Une tablette servant à l’aide au diagnostic à distance pour les cardiologues
Arthur Zang, jeune ingénieur camerounais est à l’origine de la tablette tactile Cardiopad, une tablette servant à l’aide au diagnostic à distance pour les cardiologues. L’idée de cette tablette est partie d’un constat assez alarmant : le Cameroun recense 20 millions d’habitants et seulement 30 cardiologues. Ainsi, les rares hôpitaux disposant d’un service de cardiologie sont assez vite saturés. Afin d’apporter une aide à la télé-consultation, Arthur Zang, ingénieur de 24 ans, a lancé le projet Cardiopad.
Cardiopad est composé d’une tablette tactile et d’un capteur spécifique, le tout pouvant communiquer par bluetooth, puis par GSM pour envoyer les données au médecin chargé du diagnostic. La tablette permet aux patients de ne plus avoir à effectuer de longs déplacements, parfois de plusieurs centaines de kilomètres, afin de consulter un spécialiste. La tablette aura un écran de 10 pouces, mais les autres caractéristiques ne sont pas connues.
Le projet a concouru à la compétition Imagine Cup 2011 aux Etats-Unis et est arrivé premier dans la catégorie « développement embarqué ». Malheureusement, faute de challengers dans la même zone géographique, le projet n’a pas été primé. Le concepteur de ce projet est donc à la recherche de financement. La somme de 30 000 euros pourrait l’aider à couvrir tout le pays en produisant une trentaine de tablettes.
http://www.tablette-tactile.net/actualite-generale/cardiopad-la-tablette-tactile-a-usage-medical-113480/
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