1 – « La croissance en Afrique du Sud, l'économie la plus avancée du continent, a été terne en 2014, en raison de grèves prolongées, du manque de confiance des entreprises et d'une dépréciation du rand. Une légère reprise est attendue l'année prochaine avec l'amélioration des relations de travail et des exportations progressivement plus fortes. Grâce à des activités plus attrayantes en dehors de l'Afrique du Sud, 2015 verra les entreprises sud-africaines affamées continuer d'acquérir, de consolider et de développer leurs entreprises panafricaines. Le Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, qui a dépassé l'Afrique du Sud en tant que plus grande économie en 2014, pourrait observer l'une des croissances le plus accélérée, prévue à 7,3% en 2015. Cette forte performance est, cependant, fortement tributaire des ressources naturelles et est toujours vulnérable à la demande mondiale. »
2 – « La Syrie, qui dépassait la Tunisie, dont le PIB s’élevait à 44,4 milliards de dollars en 2010, ainsi que le Liban (37,1 milliards) et la Jordanie (26,4 milliards), est désormais reléguée au troisième rang. L’impact est d’autant plus marqué lorsque les résultats actuels sont comparés aux prévisions initiales (en cas d’absence de conflit); selon l’étude de la CESAO, les pertes cumulées liées à la production de richesses (PIB) sur la période 2011-2013 s’élèvent dans ce cas de figure à 70 milliards de dollars. »
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1 - ECONOMIE ET REVOLUTION : le monde arabe en transition
Le coût du conflit syrien devrait atteindre 240 milliards de dollars à l’horizon 2015
Les pertes totales engendrées par le conflit en Syrie
s’élèveront à 237 milliards de dollars en 2015, en cas de poursuite des
combats, selon une étude de la commission économique des Nations Unies pour
l’Asie de l’Ouest (CESAO).
Ces pertes ont déjà culminé à 139 milliards de dollars fin 2013, dont 70
milliards de pertes liées au produit intérieur brut (PIB) et 69 milliards de
pertes en capital.
Intitulée « le conflit en Syrie : les implications macroéconomiques et les obstacles face aux Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) », l’étude estime à plus de 50% le taux de chômage actuel, contre 9% à la veille du conflit, et à plus de 4 millions le nombre d’individus vivant sous le seuil de pauvreté, contre 200.000 en 2010.
Le PIB en baisse de 50%, les exportations en chute de 95%
Dans les détails, l’étude, qui dresse un bilan très sombre de la situation socioéconomique
actuelle en Syrie, indique un recul du PIB de 60 milliards de dollars en 2010 à
33 milliards en 2013, soit une réduction de moitié de la taille de l’économie,
tandis que l’inflation a culminé à 89,6% l’an dernier, contre 37,4 % en 2012, accentuant
le phénomène de dévaluation monétaire.
La Syrie, qui dépassait la Tunisie, dont le PIB s’élevait à 44,4
milliards de dollars en 2010, ainsi que le Liban (37,1 milliards) et la
Jordanie (26,4 milliards), est désormais reléguée au troisième rang.
L’impact est d’autant plus marqué lorsque les résultats actuels sont comparés
aux prévisions initiales (en cas d’absence de conflit); selon l’étude de la
CESAO, les pertes cumulées liées à la production de richesses (PIB) sur la
période 2011-2013 s’élèvent dans ce cas de figure à 70 milliards de dollars.
Au niveau de l’activité commerciale – l’une des composantes
majeures du PIB - la chute est d’autant plus vertigineuse ; les
exportations du pays ont en effet reculé de 95%, contre 93% pour les
importations. Cela est dû à la situation sécuritaire dans le pays ainsi qu’aux
sanctions économiques imposées par l’Occident à l’encontre de Damas.
L’investissement total s’est également effondré, passant de 27,6% du PIB en
2010 à moins de 10% l’an dernier ; à lui seul, l’investissement public a
été divisé par quatre, en termes relatifs, passant de 9,6% à 2,5 % du PIB. La production pétrolière du pays a également dégringolé, passant de 377 000
barils par jour (b/j) à la veille du conflit à 28.000 b/j fin 2013, soit une
chute de 93%. Quant à la production gazière, elle a été moins affectée,
totalisant 5.900 millions de mètres cubes (m3) l’an dernier, contre 8.940
millions de m3 en 2010 (-34%).
La dette publique à 88% du PIB, contre 13% en 2010
Au niveau des Finances publiques, le déficit n’a cessé de se creuser, révèle en
outre l’étude ; celui-ci est passé de 4,5% du PIB avant le début du
conflit à 26,3% fin 2013, propulsant la dette locale à 87,7% du PIB, contre
13,2% en 2010.
Quant à la dette externe, elle a augmenté à un rythme moins effréné, pour
atteindre 16,6% du PIB l’an dernier, contre 9,1% trois ans plus tôt.
Cette situation risque de s’aggraver au cours des prochains mois, si le conflit
se poursuit, avertit la CESAO, selon laquelle, le pays ne peut plus puiser dans
l’épargne nationale pour couvrir son déficit (lire plus bas).
Deux millions d’habitations endommagées
Par ailleurs, l’étude révèle que plus de deux millions d’habitations ont été
partiellement ou totalement endommagées par le conflit, dont 32% se situent à
Alep, 20% dans les environs de Damas et 12% à Homs.
Au niveau de la lutte contre la pauvreté et la famine, la Syrie a non seulement
dévié de la trajectoire, mais elle a fait de grands pas en arrière ; alors
que le pourcentage de personnes vivant sous le seuil d’extrême pauvreté
(« lower poverty line ») avait reculé de 14,3% en 1990 à 10% en 2010,
celui-ci est reparti à la hausse, jusqu’à atteindre 43% en 2013, tandis que le
pourcentage de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (« upper poverty
line ») s’élevait à 69% l’an dernier, contre 28% trois ans plus tôt.
Autre conséquence d’un conflit dévastateur, le taux de chômage parmi les jeunes
(15-24 ans) a doublé en moins de trois ans, pour atteindre 70%, contre 35% en
2011, précise l’étude ; 82% des femmes et 62% des hommes sont désormais
sans emploi. Le taux de chômage parmi ces derniers s’élevait à 26,6% en 2011.
Quant à l’éducation primaire, le taux de scolarisation a reculé à 70% en 2013,
contre 98% en 2010. En parallèle, les taux de mortalité infantile et maternelle
ont progressé, pour atteindre respectivement 23,3 (pour mille) et 62,7 (pour
cent mille) contre 17,9 (pour mille) et 52 (pour cent mille) à la veille du
conflit.
La crise a également provoqué une résurgence de certaines maladies, comme le
Polio et la Tuberculose tandis que d’autres maladies, comme le Sida, quasiment
inexistantes avant le conflit, ont émergé sous l’impulsion des trafics de
prostitution, des viols collectifs et du « jihad du sexe ».
Le chômage à 66% en 2015
L’étude prévoit enfin une contraction supplémentaire de l’activité économique
au cours des prochains mois, même si à un rythme plus faible, l’essentiel de
l’impact ayant déjà été assimilé. Le PIB devrait ainsi reculer de 14,3% à la
fin de cette année, et de 4,7% en 2015, si aucune solution politique n’est
trouvée ou entérinée, ce qui placerait le pays au même niveau que celui du
Tchad ou du Madagascar.
En parallèle, le chômage devrait encore progresser jusqu’à atteindre 66% en
2015 – un taux exceptionnellement élevé, qui sera d’ailleurs supérieur aux taux
qui prévalent à Gaza (41%) et au Djibouti (59%).
Enfin, la dette externe devrait culminer à 103,5% du PIB à la
fin de cette année, avant de reculer légèrement l’année prochaine, à 97,9%,
précise l’étude.
L’étude de la CESAO fait partie d’un plus grand projet visant à mettre en place
un « agenda national » élaboré par 300 experts syriens, regroupés en
57 équipes de travail, pour définir les contours des politiques de
reconstruction et de relance économique durant la phase post-conflit, même si
celle-ci semble encore très lointaine pour le moment.
Le blog de Bachir El Khoury, Journaliste indépendant
http://economiesarabes.blog.lemonde.fr/
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2 - Quelles perspectives économiques pour l'Afrique en 2015 ?
Les investissements directs étrangers (IDE) et les flux financiers externes jouent un rôle de plus en plus important dans les perspectives de développement et de croissance économique de l'Afrique. Tout aussi importants sont l'amélioration de la performance institutionnelle et une meilleure gouvernance. Donc, qu'allons-nous observer en 2015 ?
En supposant une appréciation progressive de l'économie mondiale et des améliorations en termes de stabilité politique et sociale dans les pays d'Afrique actuellement affectés par les conflits, le continent africain pourrait enregistrer une croissance économique projetée de plus de 5% en 2015.
Il y aura davantage d'investissements étrangers et d'envois de fonds en provenance des pays non membres de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui continueront à soutenir la tendance positive. Par exemple, les entreprises japonaises et sud-coréennes riches en liquidités seront axées sur des acquisitions en Afrique. Les investisseurs mondiaux mettront en commun leurs actifs dans des structures spécialisées afin de financer des projets d'infrastructure en Afrique, de soutenir et de faciliter les activités commerciales entre les Etats membres africains.
Bien que les pays riches en ressources resteront la principale destination des IDE en Afrique, les secteurs manufacturier et des services vont attirer une part toujours croissante des plus de 750 nouveaux projets d'IDE du Greenfield.
Si les prix des matières premières se remettent de leurs plus bas actuels, les perspectives de croissance seront robustes. La croissance va encore accélérer avec des environnements stables macroéconomiques, d'importants investissements en provenance des pays du groupe BRIC et l'augmentation des dépenses de consommation interne. A partir de l'année prochaine, le programme de développement pour l'Afrique visera une croissance économique plus équitable et socialement inclusive, ainsi que des changements structurels, en mettant l'accent sur l'autonomisation, de la gouvernance, la transformation sociale et l'égalité des sexes. Le Rwanda passera à l'étape de mise en œuvre de son programme stratégique pour construire son centre financier similaire à celui de l'île Maurice.
Les défis
Trois principaux défis demeurent :
La stagnation les marchés d'exportation traditionnels européens
La croissance de la Chine ralentit
Le prix du pétrole baisse.
Tout ce qui précède devraient avoir une incidence négative sur les perspectives des industries extractives de l'Afrique de croissance.
Si l'épidémie d'Ebola se prolonge ou se propage, elle aura des conséquences dramatiques pour l'activité économique en Afrique de l'Ouest. Cela est susceptible de créer des perturbations dans les transports, le commerce transfrontalier et les investissements, les chaînes d'approvisionnement et le tourisme dans la région de l'Afrique occidentale.
Si l'épidémie d'Ebola est contenue, nous pouvons nous attendre à plus d'investissements d'IDE en provenance d'Europe, et plus particulièrement des sociétés multinationales françaises qui investissent dans les pays d’Afrique de l'Ouest anglophones et francophones.
Perspectives par pays
La croissance en Afrique du Sud, l'économie la plus avancée du continent, a été terne en 2014, en raison de grèves prolongées, du manque de confiance des entreprises et d'une dépréciation du rand. Une légère reprise est attendue l'année prochaine avec l'amélioration des relations de travail et des exportations progressivement plus fortes. Grâce à des activités plus attrayantes en dehors de l'Afrique du Sud, 2015 verra les entreprises sud-africaines affamées continuer d'acquérir, de consolider et de développer leurs entreprises panafricaines.
Le Nigeria, premier producteur de pétrole du continent, qui a dépassé l'Afrique du Sud en tant que plus grande économie en 2014, pourrait observer l'une des croissances le plus accélérée, prévue à 7,3% en 2015. Cette forte performance est, cependant, fortement tributaire des ressources naturelles et est toujours vulnérable à la demande mondiale.
Une autre économie très performante sera l'Ethiopie, où la croissance du PIB réel devrait rester autour de 7%, notamment grâce à la forte performance du secteur agricole, mais aussi grâce à la hausse de la demande d'approvisionnement en électricité. Les perspectives de production semblent globalement favorables pour le secteur agricole éthiopien principalement en raison de davantage d'investissements dans le secteur avec un revenu plus élevé contribuant à la croissance du la consommation. L'investissement dans de nouvelles raffineries de sucre fera du sucre l'une des exportations agricoles les plus fiables.
2015 verra également la mise en place de plusieurs fonds souverains dans les pays africains qui cibleront des investissements opportunistes dans l'infrastructure, les services et les secteurs agricoles. En outre, plusieurs fonds de pension et les compagnies d'assurance seront autorisés à investir à l'étranger. Nous verrons une stabilisation de la majorité des monnaies africaines. Plus d’économies africaines seront en mesure d'exploiter les marchés de capitaux avec des émissions d'obligations souveraines sur le marché des eurodollars, juste comme le Kenya et la Côte d'Ivoire l'ont fait en 2014.
Et où est-ce que Maurice s'intègre-t-elle dans l'équation? L'île demeurera le centre financier international le plus pratique pour faciliter les investissements et le commerce en Afrique. Ses réseaux conventionnels existants avec la double imposition et la promotion des investissements avec les pays africains vont croître et certains traités signés précédemment seront ratifiés, rendant Maurice encore plus attrayant en tant que centre financier pour le continent.
Sans compter que la population croissante de personnes très fortunées en Afrique se développe rapidement. Et ces grandes fortunes seront à la recherche d'une plateforme de proximité, une qui répond à leurs besoins et exigences, pour abriter leurs biens personnels ainsi que pour la planification successorale de leur richesse.
Yogesh Gokool / 31 décembre 2014
Yogesh Gokool/ Directeur de la banque internationale au AfrAsia Bank Limited.
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3 - Obama se veut offensif pour 2015 et demande une vaste réforme fiscale
Le président ne veut pas être paralysé par la perte du Sénat. Il reste
sceptique sur l'intérêt de l'oléoduc Keystone.
Barack Obama est apparu à la fois jovial, confiant et conquérant pour 2015, lors de sa dernière conférence de presse de l'année, vendredi à Washington. Il a consacré une large part de son temps de parole au piratage, dont a été victime Sony Pictures et promis des représailles à la Corée du Nord. La politique étrangère est un moyen pour lui de consolider son image de leader, alors que le parti démocrate a cédé le contrôle du Sénat, en novembre, aux républicains. D'où, également, la longue explication de texte qu'il a donnée sur le rapprochement historique qu'il veut mener avec La Havane. Barack Obama n'a pas caché que de nombreux points d'interrogation pèsent encore sur le processus : « Je partage les préoccupations des opposants et des militants des droits de l'homme » sur le fait que Cuba est toujours dirigé par un « régime répressif. »
De nombreuses voix, au Congrès, du côté républicain mais aussi dans les rangs démocrates, craignent que la main tendue de Washington ne soit payée d'aucun retour sur les droits de l'homme. Le président cubain Raoul Castro a d'ailleurs, dès samedi, expliqué que « de la même manière que nous n'avons jamais proposé que les Etats-Unis changent leur système politique, nous exigeons le respect envers le nôtre ». Le sénateur de Floride, Marco Rubio, a promis au président Obama de s'opposer à sa volonté de lever l'embargo sur Cuba. Une telle mesure nécessite le feu vert du Congrès. Barack Obama a rétorqué que « quand vous faites la même chose pendant cinquante ans et que ça ne marche pas, il faut tenter autre chose ».
Pousser les républicains à collaborer
Le président américain a affiché le même esprit conquérant en politique intérieure. Il ne compte visiblement pas rester les bras croisés pendant les deux dernières années de sa présidence, malgré l'hostilité du Congrès. Il a appelé à une vaste réforme fiscale, et notamment à une refonte de l'impôt sur les sociétés (IS). « Vous avez aujourd'hui des entreprises qui paient des impôts à 35 % et d'autres qui paient 0 % parce qu'elles ont de meilleurs avocats. » Le président réclame depuis des années la fin des niches et dispositions fiscales qui privent le budget fédéral de milliards de dollars. Il veut aussi taxer les immenses réserves de liquidités que les compagnies américaines conservent à l'étranger. Il a de nouveau suggéré de consacrer cette recette exceptionnelle aux nombreuses infrastructures vétustes. Les républicains sont ouverts à une baisse du taux de l'IS, mais divergent sur l'utilisation des nouvelles recettes.
En réponse aux républicains qui l'accusent d'abuser de ses pouvoirs présidentiels et de se comporter en « dictateur », le président américain a rétorqué : « S'ils n'aiment pas ce que je fais par décret, il y a une solution très simple : qu'ils légifèrent et s'assurent que je promulguerai leur loi. » Barack Obama a un gros atout pour pousser les républicains à collaborer : la perspective de la présidentielle de 2016. Si les républicains refusent de travailler avec la Maison-Blanche et les démocrates du Sénat (qui peuvent encore bloquer de très nombreux textes), ils n'auront pas de bilan législatif à présenter dans deux ans.
Enfin, Barack Obama a de nouveau exprimé son scepticisme au sujet du projet d'oléoduc Keystone, qui prévoit de transporter le pétrole issu des sables bitumeux canadiens vers le Golfe du Mexique. « (...) Cela ne profiterait que très marginalement au consommateur américain. Ca ne ferait pas baisser le prix de l'essence à la pompe. » Le dossier est en suspens depuis des années.
Karl De Meyer, Les Echos/ Bureau de New York/ Karl de Meyer / Correspondant à New York/ 22/12/ 2014.
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4 - Vœux de nouvel an : Le président Alpha Condé parle de ses perspectives pour 2015…
CONAKRY- C’est un discours qui retrace le bilan de sa Gouvernance durant l’année 2014 et ses perspectives pour 2015 que le président Alpha Condé a tenu ce mercredi 31 décembre 2014. L’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola et les prochaines consultations électorales prévues en 2015, ont été entre autres les points saillants du discours du chef de l’Etat guinéen à l’occasion du nouvel an. Nous vous livrons l’intégralité de cette adresse à la nation faite par le président Alpha Condé…(extraits)
Mes Chers compatriotes,
(…) 2014 a été pour notre peuple une année difficile, avec la grave crise sanitaire qui a frappé notre pays. Avec pour conséquences, toutes ces souffrances endurées par nos populations à cause de la fièvre hémorragique à virus Ebola. L’année 2014 qui s’achève, s’inscrit dans nos esprits comme l’année où notre nation a connu le fléau le plus inattendu de son histoire récente.
C’est le lieu pour moi, de réitérer toutes mes condoléances aux familles qui ont été frappées par le virus. La même compassion va aux victimes parmi le corps médical et sanitaire, aux médecins, aides-soignants, aux personnels des Organisations gouvernementales et non gouvernementales, qui accomplissent un travail remarquable sur le terrain.
Cette parenthèse de notre vécu commun, a brisé des vies et sacrifié de nombreux compatriotes victimes de la maladie. C’est pourquoi, il me tient à cœur, de saisir ce moment indivisible de notre communion nationale, pour renouveler l’hommage, que nous devons rendre à l’ensemble de la communauté internationale : tout particulièrement aux institutions bancaires internationales, aux Nations unies, aux organismes internationaux, à tous les pays amis qui nous ont apporté assistance dans cette guerre contre la fièvre Ebola. Je pense à la France dont le président François Hollande nous a honorés de sa visite pendant les dures épreuves traversées par notre pays. Il me plait également dans ce sens de citer le Président américain Barack Obama, sa Majesté le Roi Mohamed VI du Maroc, le Président malien Ibrahim Boubacar Kéita, Jim Kim Président de la Banque mondiale. Je pense aux pays frères africains avec lesquels nous avons su garder des relations de confiance pour ne pas céder à la peur d’une fermeture prolongée de nos frontières communes qui affecterait la circulation des personnes et des biens dans notre espace régional, ainsi que la vie de nos populations.
Avec notre détermination, les pages les plus sombres de la période Ebola sont désormais tournées, nous œuvrons désormais ensemble pour doter notre pays d’infrastructures hospitalières appropriées, pour briser la chaine de contamination. Nous comptons sur une aide budgétaire orientée vers nos priorités nationales en matière de santé publique. Conformément à la volonté du Secrétaire général de l’Onu qui a promis que son institution fera « le maximum » pour que cette épidémie soit endiguée dans les plus brefs délais. Comme l’a souligné Monsieur Ban Ki Moon, la Guinée et ses partenaires doivent déjà commencer à penser à l’avenir. Il faut dès maintenant, multiplier les activités visant à rétablir les services sociaux de base, renforcer les services de santé, soutenir l’économie nationale et de façon générale accroitre la résilience du pays.
En ces heures si particulières, où le cercle de la famille et des amis se resserre dans tous les foyers, pour célébrer le passage à une nouvelle année, je voudrai également exprimer une pensée solidaire pour nos vaillants soldats qui sont mobilisés sous le drapeau international pour défendre la paix et traduire notre engagement à lutter sans relâche contre d’autres fléaux qui menacent notre région : le terrorisme international, la criminalité transfrontalière et les trafics en tous genres.
(…) Face aux multiples défis d’un monde en mutation constante, la pérennisation de nos récents acquis passe nécessairement par notre aptitude collective à nous fixer de nouveaux horizons. Nous devons faire preuve d’audace, de créativité et d’inventivité, pour dessiner ensemble les contours d’un futur plus prometteur.
Dans cette noble entreprise, notre pays ne manque pas d’atouts. En témoigne la conclusion d’importants accords miniers, comme celui signé le 26 mai 2014, à Conakry, entre le Gouvernement guinéen et ses partenaires Rio Tinto, Chinalco et la SFI qui ont scellé le Cadre d’investissement pour les blocs 3 et 4 de Simandou d’un montant de 20 milliards de dollars. Accord ratifié par l’Assemblée nationale.
Ce projet, qui sera le plus grand projet intégré, combinant une mine de fer et des infrastructures, jamais réalisé en Afrique, permettra à la Guinée de tirer profit de ses importantes richesses minières et d’engager une transformation en profondeur de son économie. D’autres conventions sont également conclus avec : la société Alliance Mining Commodities Guinée SA (AMC), pour le Projet Koumbia. Le Projet Guinea Alumina Corporation (GAC), avec le conglomérat d’aluminium des Emirats Arabes Unis, formé par Mubadala Development Company d’Abou Dhabi et Investment Corporation of Dubaï qui est composé de la mine de bauxite de Sangarédi, du développement d’un terminal portuaire destiné à des utilisateurs multiples à Kamsar et d’une raffinerie pour transformer le minerai en alumine. Le Projet est détenu et développé par la société Emirates Global Aluminium (EGA), pour un investissement total de 5 milliards de dollars américains.
Notre pays vient également d’être déclaré éligible au onzième Fonds européen de développement de l’Union européenne, d’une valeur de 244 millions d’euros destinés à appuyer la Guinée dans la consolidation de l’Etat de droit et la promotion d’une administration efficace au service des citoyens. C’est pour cela que dès le premier semestre, nous allons entreprendre un vaste programme d’investissement à haute intensité de main d’œuvre pour offrir aux jeunes, leurs premiers emplois. Notamment dans certaines commandes publiques concernant le mobilier scolaire ou administratif qui seront confiées aux petites unités et coopératives locales.
Nous poursuivrons dans cette ligne, les efforts pour les travaux de finalisation du barrage Kaléta et la modernisation du Port autonome de Conakry. Ces investissements majeurs devraient à court terme permettre d’améliorer la fourniture en électricité de notre population, une préoccupation majeure pour les citoyens de notre pays, dont j’ai pleinement conscience.
Ces investissements préfigurent également d’autres réalisations à venir dans le domaine des infrastructures routières. Le Gouvernement est déterminé à intensifier ses efforts pour l’amélioration des voies de communication. A cet effet, il consacrera en 2015, des ressources substantielles à la poursuite de la modernisation du réseau routier et surtout à son extension à l’ensemble des autres régions économiques du pays.
Notre objectif est de faire émerger de nouveaux pôles de développement à l’intérieur du pays, en favorisant l’essor de capitales régionales qui draineront les villes de l’intérieur du pays dans une nouvelle dynamique de développement économique et social…
Bonne et heureuse année 2015. Bonne fête à toutes et à tous. Vive la Guinée, Vive l’unité nationale
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5 - Le programme de développement après 2015, une chance historique pour éliminer la pauvreté, pour Ban
Le monde a devant lui une opportunité historique d'éradiquer l'extrême pauvreté et de réaliser l'égalité et le développement durable pour tous grâce au nouveau programme de développement pour l'après 2015, a déclaré jeudi Ban Ki-moon. « Nous sommes à l'orée d'une période historique », a poursuivi le Secrétaire général devant l'Assemblée générale, pour le lancement du rapport qui ébauche le nouveau cadre appelé à prendre le relais des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Ce rapport, fruit des travaux du Panel de haut niveau pour le programme de développement après 2015, établit une feuille de route qui remédie aux lacunes du processus des OMD en établissant des institutions qui soient « transparentes, responsables et adaptées aux besoins des individus ». « Le programme de développement après 2015 est une chance pour ouvrir une nouvelle ère, une ère qui verra l'élimination de la pauvreté extrême et aboutira à un monde de prospérité, d'équité et de dignité pour tous », a déclaré le chef de l'ONU. Le rapport lui a été remis plus tôt dans la journée par le vice-président du Panel de haut-niveau, Susilo Bambang Yudhoyono, Président de l'Indonésie, au nom des deux autres vice-présidents, Ellen Johnson Sirleaf, Présidente du Libéria et David Cameron, Premier ministre du Royaume-Uni.
Dans leur rapport, les 27 membres du Panel de haut niveau établissement une cible d'éradication de l'extrême pauvreté pour 2030 et soulignent l'universalité du nouveau programme de développement, qui doit s'appliquer aux pays du Nord comme du Sud. Ils appellent de leurs vœux cinq changements de paradigme : passer d'une « réduction » de l'extrême pauvreté à son élimination, ne laisser personne sur le bord de la route, mettre le développement durable au cœur du programme de développement, transformer les économies en moteurs d'une croissance inclusive, bâtir des institutions transparentes et ouvertes au service de la bonne gouvernance et, enfin, établir un nouveau partenariat global basé sur la coopération, l'équité et les droits humains.
M. Ban a rappelé à cette occasion que la durabilité n'était pas seulement un concept environnemental mais une approche globale qui articule les dimensions économique, sociale et environnementale du développement, telle que convenue en juin dernier lors de la Conférence Rio+20.
Vuk Jeremić, le Président de l'Assemblée générale, a, pour sa part, souhaité que les recommandations du Panel de haut niveau aboutissent à une prise de conscience parce que, selon lui, « nous ne faisons pas assez pour répondre aux grands défis de notre temps. »
« Nous devons agir pour ralentir l'ampleur du changement climatique, qui pose une menace sans précédent pour l'humanité, et réviser le mode de fonctionnement de nos économies », a-t-il affirmé, exhortant les Etats membres à élaborer des Objectifs de développement durable (ODD) qui soient notamment « concis, orientés vers la prise de décision, limités en nombre, et applicables à tous les pays, conformément aux critères arrêtés à Rio. »
« Nous devons également réfléchir à une transition sans heurt entre les OMD et les ODD, puisqu'aucun accord n'a pu être trouvé à ce sujet à Rio », a poursuivi le Président, ajoutant que la prochaine session de l'Assemblée générale en septembre sera la dernière occasion pour les dirigeants du monde de s'accorder sur la poursuite du processus des OMD.
Le Panel de haut niveau a commencé ses travaux en septembre. Ses membres se sont entretenus avec les représentants de plus de 5.000 organisations de la société civile en provenance de 121 pays, ainsi qu'avec des experts, des délégués des gouvernements et de nombreux scientifiques. M. Ban, qui avait installé le Panel en juillet, fera fond sur les conclusions du rapport lors de la présentation de son propre rapport devant l'Assemblée générale en septembre prochain.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=30432#.VKUR1sms7C8
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6 - Face à un espoir « peu visible à l’horizon », l’Assemblée se lance dans l’élaboration d’un programme de développement « porteur de transformation pour l’après-2015 »
L’Assemblée générale vient de terminer la première partie de ses travaux dans un monde où « l’espoir est peu visible à l’horizon » et se lance dans l’élaboration d’un programme de développement « porteur de transformation pour l’après-2015 ».
« L’espoir est peu visible à l’horizon », c’est par ces mots que le Secrétaire général a ouvert, le 24 septembre dernier, le débat général qui lance traditionnellement les travaux de la première partie de session. M. Ban Ki-moon faisait référence à l’extrémisme radical et au terrorisme international incarnés par l’« État islamique d’Iraq et du Levant », Al-Qaida et Boko Haram. Cette année 117 chefs d’État et de gouvernement sur 194 orateurs ont « sous un même toit, partagé les succès, les ambitions, les espoirs et les peurs », selon les mots du Président de cette soixante-neuvième session de l’Assemblée générale, M. Sam Kutesa, de l’Ouganda.
Les délégations ont ensuite poursuivi leurs travaux à la plénière de l’Assemblée générale et dans les six « Grandes Commissions », avec pour mission d’« Élaborer et concrétiser un programme de développement porteur de transformation pour l’après-2015 », thème de cette soixante-neuvième session. Un programme qui devrait être adopté au sommet prévu du 25 au 27 septembre 2015, un programme comme l’a souhaité le Président de l’Assemblée générale, qui doit être « holistique, centré sur l’action et universellement acceptable tout en prêtant dûment attention aux réalités régionales et nationales » et ayant pour objectifs principaux, l’élimination de la pauvreté et de la faim et la promotion d’une croissance économique durable et inclusive.
La croissance économique étant directement liée à la question de la dette, l’Assemblée générale a suivi sa Deuxième Commission économique et financière en créant un comité spécial chargé d’élaborer « à titre prioritaire, dans le cadre de négociations intergouvernementales au cours de sa soixante-neuvième session, un cadre juridique multilatéral applicable aux opérations de restructuration de la dette souveraine afin d’améliorer l’efficacité, la stabilité et la prévisibilité du système financier international ».
L’Assemblée a aussi innové sur un autre plan. Sur recommandation de sa Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles, elle a engagé pour la première fois le Conseil de sécurité à envisager de renvoyer la situation des droits de l’homme en République populaire démocratique de (RPDC) à la Cour pénale internationale (CPI), et de prendre des sanctions ciblées contre ceux qui « semblent porter la plus grande part de responsabilité » dans des actes qui pourraient « constituer des crimes contre l’humanité ». Le Conseil a entériné l’inscription de ce point par 11 voix pour, l’opposition de la Chine et de la Fédération de Russie et les abstentions du Tchad et du Nigéria, « sans préjudice de la question de la non-prolifération en RPDC ».
Les programmes nucléaires de la RPDC mais aussi ceux de l’Iran ainsi que le report de la conférence internationale sur la création d’une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient ont été une source de grande préoccupation à la Première Commission chargée du désarmement et de la sécurité internationale, qui s’est aussi inquiétée de la situation en Ukraine. Dans cette Commission, les États « non dotés » ont déploré, une nouvelle fois, le manque de progrès dans le désarmement des puissances nucléaires, alors que 2015 sera l’année de la Conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et celle de l’anniversaire des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki.
En revanche, l’entrée en vigueur du Traité sur le commerce des armes (TCA) le 24 décembre et le démantèlement de l’arsenal chimique de la Syrie, sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), ont été accueillis avec soulagement, même si la multiplication des actes terroristes en Syrie et en Iraq a assombri le tableau à la Sixième Commission, chargée des questions juridiques, qui a abordé la question de la lutte contre le terrorisme international sous le nouvel angle des « combattants terroristes étrangers ». Suivant sa Commission, l’Assemblée générale s’est déclarée gravement préoccupée par la « menace terrible et grandissante » que représentent ces combattants et a souligné qu’il faut que les États s’attaquent à ce problème, notamment en s’acquittant de leurs obligations internationales.
L’Assemblée a aussi demandé à sa Sixième Commission de créer, lors de sa prochaine session, un « groupe de travail qui mènera à bien le processus d’élaboration du projet de convention générale sur le terrorisme international et l’examen de la question de la convocation, sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies, d’une conférence de haut niveau ».
La Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation a poursuivi le débat entamé, pour la première fois l’année dernière, sur les missions politiques spéciales des Nations Unies, munie du rapport du Secrétaire général. L’Assemblée a d’ailleurs doté les 35 missions et les missions de bons offices du Secrétaire général d’un montant de 480 millions de dollars, en suivant les recommandations de sa Cinquième Commission chargée des questions administratives et financières.
Après avoir célébré, le vingtième anniversaire du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et adopté le Document final de la première Conférence mondiale sur les peuples autochtones, l’Assemblée générale a malgré tout terminé la première partie de ses travaux, ce 29 décembre, sur une note d’espoir: espoir de regarder le monde adhérer à l’union prônée par le yoga, de vaincre l’épidémie d’Ebola, de faire reconnaître le racisme enduré par les personnes d’ascendance africaine, d’éclaircir les circonstances de la mort de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Dag Hammarskjöld, de voir les pays africains revenir à de meilleurs sentiments à l’égard de la Cour pénale internationale (CPI) et d’obtenir des avancées dans la levée de l’embargo contre Cuba.
Conseillée par sa Troisième Commission, l’Assemblée générale a proclamé le 13 juin « Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme » et le 15 juillet « Journée mondiale des compétences des jeunes » et a adopté deux textes inédits sur la situation des enfants et des adolescents migrants et sur le problème des brimades.
Soixante-neuvième session, / Assemblée générale/ Communiqués de presse
http://www.un.org/press/fr/2014/ag11609.doc.htm
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7 - La Chine entamera des négociations de libre-échange avec Israël en 2015
Les exportations israéliennes vers l'empire du milieu se sont élevées à 2,59 milliards de dollars en 2014
La Chine va accélérer les négociations sur les accords de libre-échange avec six pays de la péninsule arabique et compte entamer des négociations commerciales avec Israël dès l'année prochaine, ont annoncé mardi les médias d'Etat, relayés par le quotidien israélien Haaretz.
La Chine et les membres du Conseil de coopération du Golfe (qui comprend le Bahreïn, le Koweït, Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis) ont entamé des discussions de libre-échange en 2004. Un accord permettra de réduire les coûts des importations d'énergie depuis cette région vers la Chine, rapporte le journal China Daily.
"Les pays du CCG considèrent la Chine comme un marché important pour leurs produits pétrochimiques, et cette zone de libre-échange aideront ces pays dans leur développement industriel," a déclaré Zhang Shaogang, le chef du département du Commerce et des Affaires économiques internationales du ministère chinois du Commerce.
Zhang a ajouté que le ministère a achevé une étude de faisabilité sur le lancement de négociations de libre-échange avec Israël et espère signer un accord de zone de libre-échange dans les prochaines années, rapporte le journal chinois de langue anglaise.
"La Chine exporte des biens de consommation en échange des produits high-tech israélien. La plupart de leurs importations sont raisonnablement complémentaires et ne représentent pas de concurrence directe", a expliqué Zhao Zhongxiu, professeur de business à l'Université de commerce international et d'économie de Pékin, cité par le journal China Daily.
Israël accuse un déficit commercial avec la Chine. L’Etat hébreu a importé quelque 5,52 milliards de dollars de produits chinois dans les 11 premiers mois de cette année, contre 5,21 milliards pour la même période l'année dernière.
Mais les exportations israéliennes vers la Chine n'ont atteint que 2,59 milliards de dollars, contre 2,55 milliards l'année précédente, selon le Bureau central des statistiques d'Israël.
La Chine a signé d'importants accords de libre-échange avec l'Australie et la Corée du Sud cette année. Elle a mis en place des accords similaires avec d'autres pays comme le Costa Rica, le Pérou et la Nouvelle-Zélande, ainsi qu’avec l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est.
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8 - Nigeria : 11 candidats pour la présidentielle de 2015
Ils seront au total 11 candidats pour l’élection présidentielle en vue au Nigéria en 2015. C’est ce qu’a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Nigéria qui a publié la liste des 11 candidats parmi lesquels se trouve l’actuel chef de l’Etat Goodluck Jonathan dont le colistier est M. Namadi Sambo.
Bien qu’ayant un bilan terni par l’insécurité qui règne dans le pays avec les attaques, les attentats et les enlèvements de la secte islamiste Boko Haram, le président Goodluck Jonathan, candidat du Parti démocratique populaire (Pdp) fait figure de favori pour cette élection. Mais il pourrait perdre la partie face à son principal challenger, le Général Muhammadu Buhari, adoubé par le All progress congress (Apc) qui apparaît comme l’homme expérimenté qui pourrait bien faire face à la menace Boko Haram.
Au départ, 26 dossiers de candidatures avaient été déposés devant la Ceni qui en a retenu que 11. Et le nombre pourrait être encore réduit si dans le délai de sept jours donné par la commission, des personnes révélaient des éléments pouvant faire invalider des candidatures provisoirement retenues.
Olivier Ribouis / 30 décembre 2014
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9 - Croissance : l’Afrique reste prometteuse malgré un développement très hétérogène
La
croissance du continent prévue en 2015 est de 5,75 %, portée par la Côte
d’Ivoire, le Tchad et le Mozambique. La baisse du prix du baril et la montée en
puissance des gaz de schiste perturbent les économies pétrolières.
Des trois continents que « Les Echos » passent au crible cette semaine (après l’Asie hier et le continent latino-américain vendredi), l’Afrique est le plus hétérogène. Entre la Tunisie qui achève sa transition démocratique, la Libye qui sombre dans le chaos, les Burkinabés qui apprennent à vivre sans Blaise Compaoré ou encore les Ethiopiens qui commencent à tirer les bénéfices du décollage de leur économie, combien de populations continuent à vivre sous le seuil de pauvreté tandis que d’autres se hissent dans la très prisée « classe émergente » ?
Toutes ces Afriques sont à la mode, comme le continent lui-même, auquel on applique tous les superlatifs. D’ici à 2050, il concentrera un quart de la population mondiale , soit plus de 2 milliards d’habitants. Plus près de nous, le téléphone mobile, avec un taux de croissance de 30 % par an, est devenu un vrai enjeu de développement, car son impact technologique sur la société est multiforme. Il touche aussi bien l’éducation que la banque ou encore la santé. De 650 millions fin 2011, le nombre de cartes SIM pourrait atteindre le milliard cette année.
Problèmes de gouvernance
Le continent africain, c’est aussi la lutte contre Ebola , maladie qui a fait plus de 7.500 morts depuis mars et dont la propagation est la plus marquée en Sierra Leone, devant le Liberia et la Guinée. Ce sont également les problèmes de gouvernance, avec des chefs d’Etat qui affichent plusieurs dizaines d’années au pouvoir, la corruption, etc.
Si le taux de croissance du continent est respectable (5,75 % prévus en 2015 selon le FMI, après 5 % cette année), le développement africain est loin d’être homogène. Il y a les champions, qui bénéficient d’investissements dans les infrastructures et qui dépassent les 6 % de croissance : la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Mozambique. Il y a aussi le Nigeria, dont les perspectives s’établissaient à 7 %... avant la chute du prix du baril. C’est l’autre événement de la fin d’année, qui fragilise toutes les économies pétrolières, comme le Gabon, l’Algérie, l’Angola et, bien sûr, le Nigeria.
Ce phénomène peu anticipé coupe le continent en deux parties et vient creuser les écarts entre les pays producteurs et ceux qui sont importateurs. Ces derniers sont essentiellement situés dans l’est et le sud du continent. Ils voient ainsi leur facture énergétique s’alléger, leur situation financière s’améliorer à court terme, les pressions inflationnistes ralentir et les dépenses de consommation accélérer.
Autant dire que l’effet pétrole va contribuer à rebattre les cartes, au-delà des fondamentaux économiques. De quoi imposer encore davantage de prudence dans l’approche des 54 pays. Plus que sur les autres continents, le manque de vision globale est réel.
Enfin, dans quelques pays, comme l’Afrique du Sud, la croissance demeure modeste, bridée par des infrastructures défaillantes – notamment dans la production d’électricité – et des relations sociales très tendues – notamment dans le secteur minier. Les larges déséquilibres macroéconomiques du Ghana et de la Zambie engendrent de fortes pressions sur les taux de change. Et ce n’est pas la campagne électorale qui va s’ouvrir en Zambie, comme au Nigeria, en Côte d’Ivoire et en Tanzanie, qui va aider à redresser les comptes.
Michel de Grandi / Journaliste, service international/ 31/12 2014
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World/ Africa : Free trade area
Kadhafi : plus que ses actions, ce sont ses idées et ses ambitions avant-gardistes africaines qui ont fait sa force. Il aurait pu réussir. Son anti-occidentalisme viscéral était excessif et handicapant, pour un leader ouvert au progrès. En refusant de réformer démocratiquement la société politique libyenne, il a rejeté toute idée de renouveau institutionnel dans son pays, après plusieurs décennies de pouvoir sans partage. Homme du changement et des Etats-Unis d'Afrique, il n'a pu incarner, paradoxalement, le renouveau libyen. C'était un grand Africain. Dommage. Mais à qui la faute ?
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