0.1 - « Président Poutine/ Ligne directe/ Economie : L'exercice annuel de dialogue avec les Russes consiste surtout, pour le président, à essayer de rassurer ses concitoyens en ce qui concerne la crise économique, explique notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne. La fumée est-elle noire ou blanche ? Grise, répond-il, pouvant laisser l'impression que le cœur n’y est pas. En fait, le numéro un russe est confronté à la plus longue récession de son règne. Et le produit intérieur brut (PIB) sera encore en berne cette année : -0,3 %. Une « petite baisse », commente Vladimir Poutine, qui se veut « optimiste » et précise que cela ira encore mieux en 2017. « La situation ne s'est pas encore rétablie, mais la tendance est positive », assure-t-il, prévoyant 1,4 % de croissance l'an prochain, contre 3,7 % de récession en 2015. De son côté, le Fonds monétaire international s'est montré plus raide mardi, prévoyant une baisse de 1,8 % du PIB en 2016, et une croissance de seulement 0,8 % l'année suivante. La faute à l'effondrement du marché pétrolier et aux sanctions des Occidentaux, notamment. Mais Vladimir Poutine vante la croissance du secteur agricole, la construction de logements, le faible niveau du chômage dans le pays, l'excédent commercial ou encore la reconstitution des réserves de changes. »
0.2 – « Président Poutine/ UE/ Sanctions et embargo : La Russie maintiendra son embargo sur les produits agricoles de l'UE, des Etats-Unis, du Canada, de la Norvège et de l'Australie si les sanctions internationales ne sont pas levées. Le président russe ne croit pas que les pays occidentaux y mettront un terme bientôt. En outre, un agriculteur russe a même demandé au président en direct de ne pas lever l'embargo qui touche les produits de ses homologues européens afin de favoriser les agriculteurs russes. »
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1 - Les moments les plus marquants de la Ligne directe avec Poutine
Le président russe a tenu sa 14e séance de questions-réponses avec les Russes cet après-midi, et ses propos hantent désormais tout média tant en Russie qu'à l'étranger. Sputnik se rappelle des moments les plus mémorables de la session. La Ligne directe du dirigeant russe avec la population a duré 3 heures 40 minutes et n'a pas été la plus longue de l'histoire mais s'est révélée toutefois la plus productive quant à la réaction des fonctionnaires aux réponses du chef d'Etat russe. Au total, M. Poutine a répondu à 80 questions alors qu'il a reçu ni plus ni moins que 2,5 millions de questions.
_ Sur ce qu'il faut économiser
Sur fond de crise générale, une Moscovite a demandé qu'est-ce que le président était obligé d'économiser lui-même. "Le temps", a-t-il répondu, sans la moindre réflexion. "C'est la chose la plus chère que nous avons".
_ Sur le sauvetage des noyés
Une fille de 12 ans a posé crûment la question: "Si le président ukrainien Porochenko et le président turc Erdogan se noyaient, qui sauveriez-vous en premier?". "Si quelqu'un a décidé de se noyer, il est impossible de le sauver", a répondu le numéro un russe en souriant. En fait, M. Poutine avait déjà reçu une question similaire, mais à l'envers. Une fillette de six ans lui avait demandé si, d'après lui, le président américain Obama le sauverait si M. Poutine était en train de se noyer. "Je voudrais vraiment que cela ne m'arrive pas. Mais sinon, le président américain est un homme honnête et courageux et je pense qu'il me sauverait", a estimé le numéro un russe.
_ Sur le cercle d'hostilité
Il y a quelques mois Moscou et Ankara étaient à peu près les meilleurs amis du monde, la Turquie étant un partenaire stratégique dans la région. Et soudain — querelle, relations glaciales… La même chose avec l'Ukraine. Après que les rapports se soient détériorés entre la Russie et l'Ukraine, la Russie et la Turquie, Moscou ne se retrouvera-t-il pas dans un cercle d'hostilité ? "Nous ne nous trouvons pas et ne nous trouverons pas dans un cercle d'hostilité. C'est absolument exclu", a martelé le président.
_ Sur les relations avec la Turquie
Moscou reste toujours l'ami d'Ankara malgré les divergences avec des hommes politiques concrets. En cela, il faut réagir aux actions non amicales à l'encontre de la Russie, autrement "ils vont profiter de nous", a commenté M. Poutine.
_ Sur sa vie privée
"J'ai entendu dire que Lioudmila Poutina (ex-femme de Poutine) était mariée. Quand connaîtrons-nous la première dame de notre pays?", a demandé une femme.
"Nous nous voyons de temps en temps avec Lioudmila, elle est contente de sa vie. Moi aussi (…). Les présidents sont élus pour que nous travaillions. Je ne sais pas si je dois parler de ma vie privée, ça pourrait influer le cours des devises ou le prix du pétrole (rires dans la salle). Ces choses sont certes intéressantes mais elles ne sont pas cruciales. Peut-être qu'un jour je pourrai satisfaire votre curiosité. Merci beaucoup.", a répondu modestement le président russe.
_ Sur les enfants surdoués
Un garçon surdoué de huit ans qui fait ses études avec des enfants plus âgés que lui, étudie la chimie, parle anglais et construit des robots, s'est plaint à Vladimir Poutine de l'injustice qui sévit dans le monde de l'enfance. Il a demandé pourquoi on refusait de l'accueillir dans la plus célèbre colonie de vacances en Crimée, Artek, car il serait soi-disant trop petit. "Plus tard, ce ne sera pas intéressant!", a déploré le garçon, et a proposé alors de réviser le programme pour les enfants surdoués. "C'est une décision incorrecte. De toute évidence, cette décision a été prise par des gens qui n'étaient pas surdoués…", a fait remarquer le président.
A l'issue de la séance, le garçon a été invité au Centre de recherche et développement Skolkovo pour qu'il observe comment travaillent les spécialistes et en sache plus sur le fonctionnement du centre. Le rêve du garçon est plus qu'inattendu pour son âge: il veut élaborer du carburant pour les fusées. Et il semble que grâce à sa question il soit plus près de son rêve.
_ Sur les accords de Minsk
Y aura-t-il de nouveau la guerre en Ukraine ?, a-t-on demandé au président. "Il faut que les gens qui vivent dans le sud-est du pays aient des droits. Pour cela il faut des modifications dans la constitution, une loi sur le statut spécial du Donbass et sur l'amnistie. Mais on n'y parvient pas. Ils disent qu'il y a des tirs sur la ligne de front, mais c'est une excuse pour ceux qui ne veulent pas appliquer les accords", a souligné M. Poutine.
"Si nos partenaires américains veulent que nous suivions cette voie, il faut travailler avec les autorités de Kiev, faire pression sur elles, et appliquer ce que nous pouvons. Mais je pars du principe qu'il n'y aura plus d'activités militaires intenses. M. Porochenko (le président ukrainien, ndlr) a proposé de renforcer la présence de l'OSCE et d'armer ses membres. Nous le soutenons, mais il faut que l'OSCE prenne cette décision".
_ Sur la principale erreur d'Obama
On a demandé au président de commenter la déclaration d'Obama qui a reconnu que sa principale erreur était la Libye. "Tout d'abord, cela confirme que le président US est un homme honnête. Avouer une telle chose n'est pas simple. Barack, quand il était sénateur, critiquait l'administration de l'époque en Irak. Et malheureusement, en tant que président, il a réalisé ces mêmes erreurs qu'il dénonçait. Il est bien qu'il ait le courage de faire de telles déclarations. Il est déplorable que cette série d'erreurs se poursuive. Une même erreur a failli être commise en Syrie. Mais dernièrement nous avons organisé ce travail de façon positive. Il y a un intense travail commun (…) sur le règlement syrien. J'espère qu'il aura des résultats positifs", a résumé Vladimir Poutine.
_ Sur son péché le plus grave
Le péché de Vladimir Poutine, c'est de dire des gros mots. Pourtant, seulement contre lui-même.
_ Sur la prochaine cible des forces aériennes russes
Oui, la Russie a ses monstres auxquels elle doit s'attaquer, ce sont les problèmes de routes et de nonchalance, voilà les prochaines cibles de Moscou, a expliqué le président. Il s'agissait de la 14e séance de questions-réponses avec la population où le président russe a répondu aux questions des Russes concernant la vie politique, économique et sociale du pays, ainsi que sur la situation internationale. Au total, on a envoyé à Vladimir Poutine environ 2,5 millions de questions, ce qui fait un total de 2.500 questions par minute. Des interventions en direct ont été diffusées depuis la Crimée, l'île de Sakhaline, la région de Voronej, Tomsk (Sibérie) et Toula.
14.04.2016
https://fr.sputniknews.com/russie/201604141024252427-poutine-ligne-directe-moments/
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2 - Ce qu’il faut savoir sur la ligne directe annuelle avec Vladimir Poutine
Evénement de grande ampleur, la 14e ligne directe du président attire l’attention de plusieurs millions de téléspectateurs. Les citoyens de toute la Russie se réunissent devant les écrans pour l'échange annuel avec leur président.
. Tous les citoyens russes peuvent poser des questions au président de la Fédération de Russie. Depuis 2014, les citoyens de la Crimée peuvent aussi communiquer en direct avec le président russe.
. Le dialogue avec Vladimir Poutine dure toujours plusieurs heures. La ligne directe la plus longue a été celle de 2013, qui a duré 4h47.
. Pour le moment, plus de 1,7 million de questions ont déjà été envoyées au président. D’après les estimations, lors du direct, ce nombre pourrait doubler. Les citoyens disposent de plusieurs moyens pour poser leurs questions au président : par téléphone, par vidéo, par sms et via le réseau social VKontakte. D’habitude, les questions touchent les politiques intérieures et extérieures, ainsi que la vie en société des citoyens. Selon les sondages, beaucoup, cette année, veulent poser des questions sur la qualité des routes et la hausse des prix.
. Même les enfants peuvent poser des questions ou écrire une lettre au président. Et il arrive que le président se transforme en Père-Noël. L’année dernière, une écolière kirghize, Dacha Iaïtskaïa, a reçu un chiot Terre-Neuve qu’elle avait demandé à Vladimir Poutine par courrier électronique lors de la session annuelle des questions-réponses du 16 avril. Il n’y a pas, au Kirghiztan, de Terre-Neuve et il était impossible, pour la famille de Dasha, d’aller en chercher un à l’étranger.
. Lors de la ligne directe, l’humour est souvent au rendez-vous. En 2014, une petite fille, Albina, âgée de 6 ans, a demandé au président si Barack Obama le sauverait s’il se noyait. «Je ne peux pas dire que nous ayons de bonnes relations personnelles, le président des Etats-Unis et moi. Mais je pense que c’est un homme honnête et assez courageux. Bien sûr, il le ferait», a répondu le président.
14 avril 2016/ Source : Sputnik
https://francais.rt.com/international/19046-ce-qu-il-faut-savoir-sur-ligne-directe-poutine
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3 - La séance de questions-réponses de Vladimir Poutine
La 14e ligne directe avec le président russe est officiellement ouverte. La 14e ligne directe sera diffusée en direct par plusieurs chaînes de télévision et stations de radio en russe, et sur RT France en français. Lors de la session précédente, en 2015, le président a répondu à 74 de ses citoyens durant quatre heures, plus de deux millions de questions lui avaient été envoyées. Pour le moment, plus de deux millions de questions ont déjà été reçues. D’après les estimations, lors du direct, ce nombre pourrait doubler. Les questions touchent, d’habitude, les politiques intérieures et extérieures, ainsi que la vie en société des citoyens. Selon les sondages, beaucoup, cette année, veulent poser des questions sur la qualité des routes et la hausse des prix.
Le président russe Vladimir Poutine ouvrira la 14e ligne directe avec ses citoyens à 11 heures (heure de Paris). Il répondra à leurs questions sur tous les sujets, des problèmes de tous les jours à ceux de politique étrangère.
. Quant aux relations avec la Turquie, Vladimir Poutine a précisé que la Russie avait de bonnes relations avec la majorité des pays, notamment au sein des BRICS et avec tous ses voisins, y compris la Turquie.
. «Nous pensons que la Turquie est notre ami, mais certains dirigeants politiques ont des actes inappropriés à notre égard. Nous ne pouvons pas de ne pas y réagir. Nous travaillons calmement. Mais il faut réagir, car, sinon, ils vivront à nos crochets», a-t-il conclu.
. En 2014, Albina, une petite fille âgée de 6 ans, avait demandé au président si Barack Obama le sauverait s’il se noyait. «Je ne peux pas dire que nous ayons de bonnes relations personnelles, le président des Etats-Unis et moi. Mais je pense que c’est un homme honnête et assez courageux. Bien sûr, il le ferait», a répondu le président russe.
. Cette année, une autre fille, Varvara, âgée de 12 ans, lui a posé une question similaire. «Si Erdogan et Porochenko se noient, qui allez-vous sauver en premier ?»
. La question a fait rire le président. «Si quelqu’un a décidé de se noyer il est impossible de le sauver, mais nous sommes prêts à tendre la main à chacun nos partenaires, mais s’il le souhaite», a-t-il répondu.
. Le sujet du terrorisme ne pouvait pas être passé sous silence : si on ne suit pas attentivement la situation, les terroristes peuvent «repousser» indéfiniment.
. «L’opposition syrienne essaie de reprendre ce qu’elle a perdu et d'améliorer ses positions mais nous, nous comptons sur le régime de cessez-le-feu pour mener à l’apaisement et à la résolution du conflit en Syrie», a-t-il poursuivi.
. «Il faut adopter une constitution, faire tout le monde s'asseoir autour de la table des négociations. Et, grâce à la constitution, tenir des élections anticipées et ainsi sortir de la crise», a-t-il conclu.
. En continuant d'évoquer la situation économique, Vladimir Poutine a déclaré qu’il fallait mieux «changer la structure économique et ne pas imprimer de l'argent», faisant allusion aux Etats-Unis.
. Les présentateurs de l'émission ont rappelé les propos du président russe, qui, l’année dernière, lorsqu'on lui avait demandé si la Russie suivait une ligne noire ou une ligne blanche. Le président avait alors répondu que cette ligne était «grise».
. Aucune séance de questions réponses ne se passe sans histoires drôles. Une citoyenne russe a demandé cette année au président s’il avait commencé, en raison de la crise, à économiser quelque chose, Vladimir Poutine lui a répondu : «Oui, du temps».
. Les citoyens russes ont posé beaucoup de questions sur la situation économique du pays, notamment sur l’inflation, qui a atteint 12,9%. «Il est évident que les prix ont augmenté». Pourtant, le président a confié que le gouvernement a constaté un augmentation de 3% des ventes de produits fabriqués en Russie, ce qui signifie que les «40 millions de citoyens russes habitant dans les régions agricoles pourraient prospérer».
14 avril. 2016/
https://francais.rt.com/international/19047-seance-questions-reponses-pour-poutine
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4 - Russie : le traditionnel «show» télé de Poutine, plutôt terne en cette année 2016
En Russie, c'est un exercice annuel très suivi, et il avait lieu ce jeudi 14 avril 2016 à Moscou. Vladimir Poutine à la télévision, dans une question-réponse face à des Russes ordinaires, dans un format en principe taillé sur mesure pour cet animal politique qu'est le président de la Fédération de Russie. Mais cette année, avant tout, le chef du Kremlin a parlé d'économie. Récession, inflation : la situation est morose. L'exercice annuel de dialogue avec les Russes consiste surtout, pour le président, à essayer de rassurer ses concitoyens en ce qui concerne la crise économique, explique notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne. La fumée est-elle noire ou blanche ? Grise, répond-il, pouvant laisser l'impression que le cœur n’y est pas.
En fait, le numéro un russe est confronté à la plus longue récession de son règne. Et le produit intérieur brut (PIB) sera encore en berne cette année : -0,3 %. Une « petite baisse », commente Vladimir Poutine, qui se veut « optimiste » et précise que cela ira encore mieux en 2017. « La situation ne s'est pas encore rétablie, mais la tendance est positive », assure-t-il, prévoyant 1,4 % de croissance l'an prochain, contre 3,7 % de récession en 2015.
De son côté, le Fonds monétaire international s'est montré plus raide mardi, prévoyant une baisse de 1,8 % du PIB en 2016, et une croissance de seulement 0,8 % l'année suivante. La faute à l'effondrement du marché pétrolier et aux sanctions des Occidentaux, notamment. Mais Vladimir Poutine vante la croissance du secteur agricole, la construction de logements, le faible niveau du chômage dans le pays, l'excédent commercial ou encore la reconstitution des réserves de changes.
Problème : la crise russe affecte le pouvoir d'achat des Russes et crée de la pauvreté. A un auditeur qui se plaint que les prix ont doublé, alors que l’inflation officielle est de 12 %, il répond que « ça dépend des produits », que « le gouvernement ne ment pas ». Mais il reconnaît une baisse des revenus réels pour les Russes, et martèle qu'il faut « changer la structure de l'économie » pour la rendre moins dépendante des hydrocarbures. « C'est très difficile, mais malgré tout nous avançons dans cette direction. »
_ Les intervenants russes focalisés sur la situation intérieure
Même la Crimée ne semble plus être un moyen de bomber le torse. M. Poutine le concède : pour l’instant, les Criméens ont beaucoup de coupures de courant. Mais bientôt, « vous aurez autant d’électricité qu’à l’époque de l’Ukraine et même plus », garantit le chef de l'Etat. Pendant l'émission, la politique extérieure est à peine évoquée. Le président russe se félicite tout de même d’avoir laissé, en Syrie, une armée nationale en état opérationnel, qui s'est montrée en mesure de reprendre Palmyre, même si la situation est plus difficile à Alep. Il estime que l’intervention de son pays a favorisé le processus de réconciliation, et compte désormais sur le succès du dialogue politique.
Au passage, une pique contre le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui « coopère avec les radicaux », assène M. Poutine. Quand on lui demande : « Si Porochenko et Erdogan sont en train de se noyer, lequel allez-vous sauver le premier ? », il rétorque, dans une pirouette, qu'on « ne peut pas sauver quelqu'un qui veut se noyer ». Dans des déclarations à la presse après son émission, le président russe a affirmé que les autorités russes étaient en contact avec Kiev pour négocier un possible échange de prisonniers impliquant la pilote ukrainienne Nadia Sactchenko, emprisonnée pour complicité de meurtre en Russie.
Par RFI / Publié le 14-04-2016/ Modifié le 14-04-2016
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5 - Poutine lâche sa rancœur sur le gouvernement ukrainien
« Je ne le connais même pas, je ne connais pas sa composition et quelles sont ses priorités », a déclaré le chef du Kremlin sur les chaines de télévision publiques.
Vladimir Poutine ne «pense rien» du nouveau gouvernement ukrainien qui a été approuvé, ce jeudi, par la Rada, selon les propres mots du président russe. «Je ne le connais même pas, je ne connais pas sa composition et quelles sont ses priorités», a poursuivi sur un ton méprisant le chef du Kremlin lors d'un «dialogue direct» avec les Russes retransmis en direct sur les chaines de télévision publiques. «Tout ce que je sais, c'est que le précédent gouvernement avait élaboré, fin 2014, un plan en neuf points (prévoyant notamment une hausse des dépenses publiques et des avantages sociaux, NDLR) et seuls deux ont été remplis, je ne peux pas les énumérer, vous pourrez trouver cela sur Internet. Et les résultats, évidemment, ont été très douloureux» pour le peuple, a ajouté Vladimir Poutine.
Ce dernier a reproché aux autorités de faire porter le fardeau de l'économie «sur les épaules» des Ukrainiens, et ceci avec la complicité des oligarques qui, selon lui, continuent en sous-main à diriger le pays. «Les premières figures de l'Etat (Petro Porochenko, NDLR) sont elles-mêmes milliardaire, ils gagnent des milliards et ils en confient la gestion à une gentille juriste, alors que les entrepreneurs ukrainiens s'installent dans les off-shore», a-t-il précisé en faisant référence aux «Panama Papers». En revanche, lorsqu'elles ciblent ses proches amis, Vladimir Poutine assimile ces révélations journalistiques à un complot ourdi par les Etats-Unis et les banques américaines.
_ «Personne n'a pensé au peuple»
«On dit que, chez nous, l'inflation est à 12 % et elle tendance à baisser, chez eux, en Ukraine, elle est de 48 %», a critiqué le président russe. La «crise a débuté à cause de cet accord avec l'Union européenne», cette dernière n'ayant d'autre but que de «changer le gouvernement» en place, a-t-il ajouté. «Mais personne n'a pensé au peuple», a semblé compatir Vladimir Poutine tout en assurant que Moscou avait besoin d'une Ukraine «stable et florissante».
Vladimir Poutine a fait comprendre à ses concitoyens que la Russie n'avait aucune responsabilité dans la crise ukrainienne. Le chef du Kremlin avait pourtant fait pression, fin 2013, sur l'ancien président Viktor Ianoukovitch, pour ne pas signer l'accord d'association avec l'UE, déclenchant les premiers mouvements populaires sur la place Maïdan.
Quant aux accords de Minsk, «nous avons fait tout ce que nous avions à faire», a ajouté le président russe, reprochant à Kiev de ne pas avoir signé la loi sur la décentralisation et les changements constitutionnels donnant plus d'autonomie au Donbass. Pour leur part, les Occidentaux accusent les séparatistes, armés et gérés par Moscou, d'être à l'origine de la majorité des violations du cessez-le-feu. «Usez de votre influence sur Kiev!», a lancé Poutine en s'adressant à Washington et Bruxelles qui retournent les mêmes demandes au Kremlin…
Par Pierre Avril / Correspondant à Moscou/ Publié le 14/04/2016
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6 - Un deuxième mariage? « Peut-être un jour », dit le président russe
Le président russe Vladimir Poutine, divorcé depuis 2013 et dont la vie amoureuse intrigue la presse russe, a déclaré jeudi que « tout allait bien » et que « peut-être un jour », il pourrait se remarier. Au cours d'une interview marathon dans laquelle il répond à des questions de ses concitoyens, le chef de l'État a été interrogé par une retraitée qui lui a demandé sans détour quand il allait présenter aux Russes « la nouvelle Première dame de Russie »?
Le chef d'État russe a répondu qu'il « voyait de temps en temps » son ex-femme et mère de leurs deux enfants, Lioudmila. « Nous avons de très bonnes relations. Peut-être même encore meilleures qu'avant. Vous savez, pour elle, tout va bien. Elle est contente de sa vie. Moi aussi, je suis content. Tout va bien pour moi », a-t-il ajouté. Vladimir Poutine est ensuite revenu sur la question d'une « nouvelle » Première dame. « Pour vous le dire franchement, je ne sais pas », a-t-il dit. « Tout ça n'a pas une importance primordiale. Mais peut-être qu'un jour je pourrai satisfaire votre curiosité », a-t-il conclu en souriant.
En 2015, pendant une précédente édition de la même émission télévisée, Vladimir Poutine avait révélé être « amoureux », sans préciser de qui. Habituellement très discret sur sa vie privée, Vladimir Poutine laisse parfois filtrer quelques informations à l'occasion de cette séance de questions-réponses intitulée « Ligne directe » au cours de laquelle les Russes lui posent des questions sur un large éventail de sujets. Le Kremlin a par ailleurs toujours refusé de commenter les rumeurs sur un nouveau mariage de l'ex-épouse de Vladimir Poutine.
AFPQC / Par Agence France-Presse/ Publication : 14/04/2016/ EDT Mis à jour: 14/04/2016
http://quebec.huffingtonpost.ca/2016/04/14/poutine-deuxieme-mariage-possible-un-jour_n_9691062.html
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